Madeleine Reich dîne avec son mari et savoure ce bonheur simple lorsqu'une goutte de sang tombe dans son assiette de sushis. Et soudain, voilà le passé qui frappe à sa porte... Et ça va faire mal.
Un peu plus loin, en banlieue parisienne, Eva Svärta et son collègue surveillent l'immeuble abritant un parrain de la drogue. La planque va vite tourner au cauchemar : Eva croit apercevoir dans la rue une silhouette familière et oublie son bon sens en sortant de la voiture. C'est alors qu'un incendie se déclare dans l'immeuble, pile à l'étage où vit leur suspect...
Eva Svärta est de retour dans le dernier thriller fantastique de Sire Cédric, toujours en proie aux démons qui la tourmentaient dans De fièvre et de sang. Torturée par la mort de sa jumelle, obsédée par les souvenirs de son assassinat, elle va devoir plonger dans son passé trouble pour résoudre l'affaire en court, qui n'avait pourtant a priori rien à voir.
Pendant ce temps, dans la région de Toulouse, Alexandre Vauvert recommence à faire des cauchemars. Des cauchemars terrifiants, de ceux qui lui sont venus après avoir résolu des affaires où la réalité semblait étrangement distordue et terrifiante. On ne peut pourtant pas dire que c'est l'affaire sur laquelle il travaille actuellement qui est à glacer le sang : il ne s'agit que de la banale disparition d'un homme d'affaires. Mais son instinct murmure à Alexandre qu'encore une fois, une tragédie est sur le point de se jouer. Et Vauvert a l'habitude d'écouter son instinct...
Comment Eva Svärta, la flic albinos, et Alexandre Vauvert, le colosse, vont-ils finir par se rejoindre, je vous laisse le découvrir en lisant Le premier sang.
C'est toujours un plaisir d'ouvrir un nouveau roman de Sire Cédric. Après s'être attaqué à une légende urbaine (L'enfant des cimetières) et au mythe de la comtesse sanglante Elisabeth Bathory (De fièvre et de sang), l'auteur renoue avec un fantastique qui se faisait plus discret dans Le jeu de l'ombre, son dernier roman. Ici, Sire Cédric nous parle de magie noire, de sacrifices, de rituel d'exorcisme et de quête de l'immortalité, avec tapie en arrière plan l'ombre d'Aleister Crowley, écrivain et occultiste anglais ayant vécu au dix-neuvième siècle. Le thème se prête bien à moulte descriptions de tortures et bains de sang, et Sire Cédric ne va pas se priver de faire couler l'hémoglobine à flots, provoquant immanquablement frissons et malaise chez ses lecteurs.
Et ça fonctionne aussi bien que d'habitude. Le premier sang se dévore, comme ses prédécesseurs, et comme eux réserve son lot de surprises et de grosses frayeurs. Néanmoins, il m'a manqué cette fois le petit plus pour faire de ce roman un coup de coeur. Moins subtil, moins juste dans la peinture des sentiments des personnages, redondant parfois dans son style... Le premier sang reste un roman efficace, mais il n'est pas, à mon avis, à la hauteur de ce que Sire Cédric propose habituellement. Cela reste un avis personnel. Je n'ai lu ici et là que des critiques élogieuses, et il m'a quand même fallu moins de trois jours pour terminer ce livre. Peut-être que j'ai tout simplement abordé ma lecture avec trop d'attentes, compte tenu des excellents romans précédents de l'auteur.
A vous de vous faire votre propre opinion. A tout le moins, Le premier sang vous réserve une bonne dose de terreur qui mérite de lui donner sa chance !