Les Chroniques de l'Imaginaire

The dark knight (Batman - 2)

Bruce Wayne, alias Batman, continue son œuvre de justicier dans les rues de Gotham City. Il fait même des émules et des quidams se déguisent comme lui pour tenter de l'aider. Mais Batman n'a pas besoin d'aide, surtout qu'il ne connait pas les motivations de ses sosies et qu'ils pourraient se mettre en danger ou bien risquer la vie d'autrui. Il est toujours aidé par le policier Jim Gordon, qui le laisse accéder aux scènes de crime quand le besoin s'en fait sentir. La ville compte aussi un nouveau procureur, Harvey Dent, que Gordon pense être intègre. Batman et Dent vont donc se rencontrer pour voir comment ils peuvent aider la ville conjointement.

Et Gotham va en avoir besoin. Non contente de sa corruption profonde, elle voit apparaitre un nouveau criminel qui se fait surnommer le Joker. Rien ne semble pouvoir le faire reculer. Il n'a même pas de considération pour ses complices ; il commandite ainsi le braquage d'une banque possédant l'argent de la mafia et demande à certains de tuer les complices surnuméraires, pour se partager plus d'argent. Au final, il ne restera que lui de vivant. Ayant ainsi attirer l'attention de la mafia, il va pouvoir discuter avec elle. Son but : se débarrasser de ce héros costumé encombrant. Et sous ses allures de bouffon psychopathe, le Joker pourrait bien être le seul à avoir une réelle chance d'endiguer la vague de justice que représente Batman.

Après un Batman begins qui avait redéfinit les règles propres au héros en noir sous la houlette de Christopher Nolan, le voici qui reprend les commandes pour ce deuxième opus, The dark knight. Très attendu, il était guetté au tournant et force est de constater que les attentes n'ont pas été déçues. Je dirais même plus, elles ont été largement rétribuées.

L'ambiance a changée. Déjà, beaucoup plus de scènes se passent en plein jour, ce qui enlève le côté sombre du premier chapitre. Cependant, n'allez pas croire que le film s'en porte mieux pour autant. Parce qu'il y a le personnage du Joker, magistralement interprété par le défunt Heath Ledger (malheureusement décédé juste avant la sortie du film). Sa prestation est sublime et on craint de rencontrer un jour un tel personnage. C'est un psychopathe qui ne recule devant rien pour accéder à ses fins mais Heath Ledger est habité quand il le joue. Là, nous n'avons plus un méchant un peu mystique mais bien quelqu'un ancré dans la réalité et qui se joue d'elle avec un costume décalé cachant un véritable danger malsain (je pense notamment au coup du téléphone implanté dans le ventre d'un prisonnier). Face à ce personnage, Batman n'est plus seul. Lui, la face sombre de Gotham qui essaye d'aller vers la lumière, se voit adjoindre le nouveau procureur qui fait figure de chevalier blanc. Peut-être les deux faces d'une même soif de justice ?

The dark knight est un peu plus tourné vers le réel, le concret, malgré des scènes dignes de James Bond (le sauvetage par avion, notamment). Pourtant, il est en parfaite continuité avec Batman begins. On retiendra le rôle du Joker comme faisant une grosse part du film, et je ne pense pas qu'on aura tort. Il aurait été bon sans cela, mais là il est excellent. Espérons que le troisième opus, prévu cette année, soit dans la même veine. On aurait alors une trilogie super héroïque d'exception.