Augustin Moisson est un artiste, un véritable orfèvre. De ses mains, il sait tout faire, tout réparer. C'est vers lui qu'on se tourne au village quand quelque chose ne fonctionne pas comme il le devrait. Mécanique, jardinage, musique, rien n'arrête le vieil homme. Enfin jusqu'au jour où Victor Isidoro, un petit garçon, lui apporte avec mille précautions un rouge-gorge sans vie. Là, Augustin ne voit vraiment pas ce qu'il peut faire. Et pourtant, devant les larmes de l'enfant, il accepte de tenter l'impossible.
Cet album séduit en premier lieu par ses illustrations. A l'aide de trois teintes, bleu, vert et ocre, l'auteur nous transporte dans un univers de douceur et de poésie. Très habilement, le texte est toujours intégré à l'intérieur d'une silhouette et devient une composante du dessin. C'est une réflexion sur la vie, le travail, la passion, la persévérance et la transmission du savoir. On y sent aussi le vibrant hommage d'un amoureux des oiseaux. On pourra d'ailleurs compléter la lecture en mettant des images sur les noms souvent inconnus comme la guifette noire ou le chevalier gambette.
Pourtant, javoue ne pas avoir été vraiment touchée par le récit. Difficile pour moi d'accepter l'aspect magique, le retour à la vie d'un oiseau mort puis la création d'êtres vivants dans une histoire qui semble tellement ancrée dans le réel. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose mais je me suis quand même régalée avec les images.