Il y a de cela fort longtemps, une terrible menace a été enfermée dans un mur. Le seigneur Kan-Um veille depuis à ce que la chose ne soit pas libérée. Intendant, son homme de confiance, mesure régulièrement le mur et ses phénomènes pour voir où tout cela en est, et les dernières nouvelles ne sont pas bonnes. D'ailleurs, cela semble coïncider avec de nombreuses apparitions de goules. Les deux phénomènes sont-ils liés ? Peu importe, il faut mettre les villageois à l'abris. Et il serait peut-être aussi temps que Kan-Um et Intendant se rappellent qui ils étaient qui ils sont. Kan-Um, le Seigneur Griffon. Intendant, celui de la Meute du Griffon. Il est sans doute temps de réunir les anciens compagnons mercenaires pour reformer cette troupe légendaire parmi les orcs. Le danger le vaut sûrement à présent.
Parce qu'il est maintenant aux portes du village. Une goule y a pénétré et d'autres vont certainement chercher à rattraper les villageois enfuits. Kan-Um a beau avoir dépêché ses hommes d'armes pour les protéger, cela ne sera peut-être pas assez. Pendant que l'Intendant va devoir partir pour reformer la Meute, Kan-Um va lui assumer son rôle jusqu'à la fin. Seigneur et protecteur il est, seigneur et protecteur il restera. Et qu'importe le sacrifice. La Meute a fait de lui ce qu'il est et rien ne le changera.
Ces derniers mois, les orcs sont à l'honneur dans de nouvelles séries qui les montrent sous un visage différents de ceux qu'on a l'habitude de nous présenter. Mercenaires ne déroge pas à la règle mais va plus loin. En effet, les orcs ne sont pas seulement sanguinaire mais aussi raffiné. En fait, nous sommes dans une sorte de Japon médiéval où les orcs auraient la place des hommes. On les voit donc habillés et coiffés comme des japonais, leurs armures sont dans le même genre C'est original et fait donc un double exotisme pour cette nouvelle série. Ce premier tome voit la mise en place de l'histoire ainsi que la réunion du groupe de mercenaires qu'était la Meute du Griffon mais sans le griffon cette fois. C'est une excellente introduction qui présente les personnages suffisamment pour qu'on s'y attache, mais pas trop pour avoir encore des découvertes sous le coude.
Graphiquement, Paolo Deplano nous livre un travail ciselé. Les dessins sont magnifiques et détaillés mais toujours très lisibles. Il a dû prendre beaucoup de plaisir à dessiner ses orcs dans des costumes nippons. Ils sont parfaits et cela semble tout à fait naturel. Les couleurs de Silvia Fabris viennent rehausser l'ensemble pour donner une lecture plus qu'agréable.
Ce premier tome de Mercenaires commence de la meilleure des manières. Espérons que la suite soit du même niveau et que l'on plonge véritablement dans l'aventure. Il y a, je pense, de quoi faire et nous sommes aux aguets pour le découvrir.
