Ce matin là, une petite fille a bien du mal à se lever le matin. Son grand frère la pousse à se presser, mais le coeur n'y est pas, pour l'un comme pour l'autre. C'est pas cette courte et poignante histoire que Range Murata débute ce neuvième et avant dernier opus de Robot, magazine de publication tout en couleur que vous connaissez bien à présent. C''set donc une nouvelle fois un festival de graphismes tout aussi différents que les genres d'histoires proposées. Mais voyons un peu cela en détail.
Tout d'abord, certaines longues séries s'arrêtent à la veille du dernier numéro, comme Wasteland de Yoshitoshi Abe qui va enfin dévoiler la vérité sur Zeum et cet étrange monde dans lequel il errait. Fin aussi pour une série qu'on avait pas vu depuis un certain temps, Minus R, qui n'avait que peu de couleurs par ce qu'elles avaient disparu de ce monde. Les autres grandes séries préparent doucement leur fin, comme Sedouka, Rail, Straw ou encore L'hirondelle. Mais Robot, c'est aussi des courts one-shot.
Nous découvrons donc Magique Maho de Tokiya, dans lequel une jeune fille de 17 ans doit se charger de toutes les missions de sauvetage des héros... Sauf que cette fois, ce sont les démons qui ont un service à lui demander : soigner Belial, la souveraine des enfers. Un style graphique crayonné rendu intéressant grâce aux couleurs pastels pour une histoire à la chute bien drôle ! Puis Roboinu nous offre non pas un gag, mais deux, avec Les pingouins opportunistes d'une part, où quelqu'un découvre que son appartement est envahi de mignons pingouins, et L'orque et moi, une histoire où une soigneuse essaye de remotiver son orque à faire son spectacle. Comme à son habitude, la chute est toujours moins mignonne que ses dessins. Dans un genre bien différent, Miggy nous décrit une histoire onirique, et Kamui Fujiwara une nouvelle idée de super-héros : 8man.
Si l'on n'oublie pas les désormais incontournables Le corbeau de Tokyo et Suzume robo s'en charge - toujours aussi délirants et sujets aux comique de répétition - et une nouvelle grande fresque de Imperial boy, vous avez donc un aperçu de ce neuvième opus. Dans l'ensemble, c'est plutôt un bon cru, parce que les longues histoires voient leur scénario s'éclaircir, et nous faire enfin comprendre le message que leurs auteurs voulaient nous transmettre. Il est peut-être dommage d'attendre le dernier chapitre pour cela cependant.
Rendez-vous dans la prochaine chronique pour découvrir le contenu du dernier volume de la série !