À Venise, Ambroise Paré et ses alliés ont réussi à détruire l'Hydre, source de la vermine. Ils avaient pensé que leur calvaire était terminé. Pourtant, l'Église avait prévu ce déboire et prévu une porte de sortie. Ainsi, elle a pu quand même lancer la pandémie depuis la Mer Noire. Le Grand Signal. Les gens souffrent mais heureusement pour eux, l'Église a la solution. En communiant, et en prenant les hosties contenant de la poudre de licorne, le seule remède connu à la vermine. Et la guérison est spectaculaire. Miraculeuse diraient certains. Mais c'est une chose qu'Ambroise ne peut accepter. Il leur faut donc retrouver la licorne pour distribuer le remède à tous, sans exception.
Seulement, c'est une chose que de vouloir récupérer la licorne, c'en est une autre que de pouvoir le faire. En suivant la piste des hosties, cela les mène au château du Chasseur, cet être traquant les primordiaux avec beaucoup de hargne et de force. Seulement, le château est imprenable et ceux depuis des siècles, même pour les primordiaux. Il va donc falloir ruser et utiliser les caravanes qui s'y rendent pour pénétrer dans le castel.
Seulement, les membres de l'expédition vont vite se rendre compte que ce n'est pas seulement la licorne qu'ils vont rencontrer mais un autre primordial de grande renommée. Un être qu'il est naturel de trouver en Transylvanie.
Six ans et quatre albums, c'est ce qu'il aura fallu à Mathieu Gabella et Anthony Jean pour imposer cette histoire fabuleuse faite de science, de médecine et de merveilleux. De prime abord, on voit que les dessins font beaucoup dans le succès rencontré par la série. Mais pas que. Le scénario, le contexte et l'utilisation de données historiques à des fins scénaristique qui ne le sont pas sont aussi pour beaucoup dans cet attrait. Le tout forme une série qu'on ne peut pas ne pas apprécier. Et pour cet ultime tome les auteurs nous gratifient de pas moins de 64 pages. Rien que ça ! Mais il n'en aurait pas fallu moins pour conclure et répondre aux questions que l'on se posait encore. Un cinquième tome aurait même été possible, histoire de rendre celui-ci moins riche. Je ne dirais pas indigeste, parce qu'il ne l'est pas une seule seconde, mais il est certain qu'il faut être attentif. Et il faudra certainement plusieurs lectures pour apprécier tous les enjeux. D'ailleurs, la relecture de toute la série, maintenant qu'on en connait les tenants et les aboutissants, n'est sans doute pas une mauvaise chose. Et puis, quand on aime, on ne compte pas.
La licorne est désormais une série qui comptera parmi celles qu'il faudra posséder dans toute bonne bédéthèque qui se respecte. Qu'on se le dise.