Ce tome commence sous de bons auspices quant à la réciprocité des sentiments entre Kuroe et Misaki. Alors que Kuroe propose à Maria une robe de Misaki, la jeune vampire se souvient de la tenue qu'elle portait à leur premier rendez-vous. Il se trouve finalement que Kuroe chérit tout comme elle ce souvenir. Une ballade sous les cerisiers, de nuit, rapproche encore d'avantage les apprentis amoureux...
Ce troisième tome est également l'occasion de mettre Sainome au coeur de l'intrigue. On en apprend plus sur son passé et ses relations compliquées avec son père, ce qui permet de mieux comprendre la personne qu'elle est devenue.
Ce tome est globalement plus lent que les précédents. L'accent est vraiment mis sur les sentiments et les ressentis des personnages. Très pudiques, ils ont beaucoup de mal à se parler et à s'avouer ce qu'ils éprouvent, ce qui fait que l'intrigue n'évolue que très légèrement, par petites touches.
Les amateurs d'histoires de vampires dégoulinantes d'hémoglobine seront déçus par Blood alone. Il s'agit vraiment d'une série intimiste où le fantastique, très discret, se fait parfois presque oublier. La narration est contemplative, les mystères prennent leur temps pour s'éclaircir.
Le rythme lent de ce tome m'a permis de me rendre (enfin) compte que les fonds noirs ou blancs des pages ne sont pas là par hasard, et marquent le passage du temps : la nuit pour les cases à fond noir, le jour pour les cases à fond blanc. Ce détail renforce l'esthétisme soignée de cette agréable série.