Quand un prince du pays fait appel à ses informateurs, il leur donne le nom de "miroir". Alors Miroir, qui est la plus belle fille de ce royaume ? D'après le sbire de Raji, il s'agit d'une jeune fille aux cheveux rouge comme une belle pomme, Shirayuki. Mais celle-ci refuse catégoriquement de devenir la concubine du prince, dont sa bêtise est de notoriété publique, et ce même si elle est conviée dans trois jours au château. Il ne lui reste qu'une seule solution : quitter le royaume, en laissant comme lot de consolation les longs cheveux rouges. Shirayuki en est certaine, elle seule doit choisir la route qu'elle désire, pas question que quelquun d'autre le fasse à sa place.
Mais le voyage en forêt est éprouvant. Alors, quand elle voit une maison qui semble vide, Shirayuki s'y arrête pour la nuit. C'est alors qu'un homme saute par dessus le mur... et tombe nez à nez avec la jeune fille. C'est une rencontre des plus insolite entre un prince et une apprentie pharmacienne...
Au départ, Sorata Akiduki a écrit cette histoire pour ce qu'elle est : une reprise du conte de Blanche Neige (Shira Yuki en japonais) à sa manière. On y découvre une fille qui est loin des clichés des contes de fées. Shirayuki a un but dans la vie, et veut l'obtenir par ses propres moyens. Cette histoire a tant plu, que finalement la rédaction de LaLa, un magazine Shôjo fortement réputé au Japon, a décidé de la poursuivre en série.
Et elle a bien fait ! L'histoire du prince Zen et de l'apprentie Shirayuki est loin des histoires habituelles des shôjos. Tout d'abord, on n'y voit aucun sentiment amoureux. Sont-ils présents ? Sans doute, mais bien masqués à tel points que les personnages eux-même ne s'en rendent pas compte. Non, c'est plutôt une histoire de respect, de volonté, et de droiture d'esprit. De fait, Shirayuki n'est pas exempte de défauts, ne serait-ce que parce qu'elle ne demande jamais de l'aide, ou qu'elle ne renonce jamais. Zen lui aussi est plutôt du genre solitaire, et préfère partir du château en douce que de tenir son rôle. La sauce a pris, et j'y ai bien pris goût.
En outre, Sorata Akiduki nous offre en guise de bonus pour ce premier opus une de ses anciennes histoires courtes qui relate une amourette d'été entre une jeune fille et un garçon à la plage. Une nouvelle fois, l'histoire et les sentiments sont déclinés d'une façon très particulière, douce, avec un graphisme simple, parfois naïf, mais qui colle parfaitement aux sentiments de l'auteur. Rendez-vous dans la prochaine chronique pour savoir comment cette histoire de Blanche Neige va évoluer.