Hope et ses compagnons sont arrivés à Mounttarkus, l'étape suivante de leur périple. Pour Beat, c'est un passage obligé pour gagner un certificat supplémentaire, en affrontant le champion local. Les quelques jours d'attente avant le duel seront pour tout le groupe l'occasion de prendre un peu de repos. Sauf que Crimson ne lâche pas l'affaire, et a envoyé à leurs trousses un tueur à la sombre réputation : Peter Enfield, le magicien de la mort. On le dit capable de tuer une ville entière en un seul instant. Cependant, comme tous les Crimson Executers, il aime jouer avec ses proies et choisit de commencer par affronter Beat en duel. Au fil des heures qui les rapprochent du combat, comme la tension monte, des liens anciens apparaissent entre les deux hommes, originaires de la même ville...
Ce nouvel opus est l'occasion d'approfondir le personnage de Beat, grâce à des révélations sur son passé, mais aussi grâce aux épreuves qui l'attendent et qui vont le faire progresser. Il est vraiment au centre des aventures présentées ici. A ses côtés, d'autres personnages secondaires prennent également de l'ampleur : Kyle et Mixie, très débrouillards, mais également Connie Levin, qui fait un come-back, dans le camp des gentils cette fois selon le principe "les ennemis de mes ennemis sont mes amis". Le grand absent dans tout ça ? C'est notre héros, Hope, qui n'a droit qu'à de brèves interventions !
Si ce séjour à Mounttarkus est bien moins mouvementé que les péripéties échevelées du tome précédent, il laisse plus de place à la psychologie des personnages et se révèle donc assez différent comme ambiance. Cependant, un schéma récurrent se dégage : un super-méchant apparait, il est éliminé, puis un super-méchant encore plus méchant apparait, et est éliminé... A chaque tome son super-méchant ! Et nos héros font pour leur part figure de super-héros : ils n'ont certes pas de super-pouvoirs fantastiques mirobolants (au contraire de leurs adversaires, d'ailleurs), mais Hope et Beat sont des tireurs particulièrement exceptionnels qui ne ratent jamais même dans les pires conditions. Ce côté manichéen avec des gentils vraiment très sympathiques qui affrontent des adversaires particulièrement sinistres est peut-être le seul reproche que je fais à cette série.
Les dessins sont pour leur part toujours aussi soignés, que ce soit pour les personnages ou les décors. Beaucoup de zooms sur les visages des personnages pour approfondir leurs expressions. Les pleines pages (ou au moins demi pages) sont nombreuses et sont un régal pour les yeux.
Je suis enchantée, et j'espère bien que cette série va se maintenir à ce niveau longtemps !