Blaine, ancien des services de renseignements, travaille désormais en free-lance. Il est reconnu, efficace, rapide et bien équipé. Les talents de Blaine sont appréciés et loués par les plus puissants. Ca, c'est la journée. La nuit, il se promène dans les ruelles sombres de sa ville, Thurène pour défendre le faible et protéger l'ordre.
L'ex-agent gouvernemental vient de décrocher un nouveau contrat. Sa mission est d'enquêter sur les relations entre les frères Eloi, ordures notables, qui montent un projet de construction de centre de divertissement, avec un physicien de seconde zone, Judeon Maraniss et un unique nom : Elyseum. Cette mission s'ajoute à ses travaux en cours, investigations sur les moeurs et la moralité d'un homme en passe de se marier avec la fille d'une puissante famille, recherches sur un possible vol de brevet déposé par un ami inventeur, etc. Blaine a de longues journées bien remplies.
J'ai eu du mal avec cet Elyseum. Le résumé de la quatrième de couverture est alléchant bien qu'un peu trop détaillé. Au départ, je m'attendais à un livre de science-fiction moderne, original et pétillant.
Commençons, tout de même, l'autopsie par les points positifs, l'univers futuriste est bien construit et la société dans laquelle évolue l'aventure est intéressante. L'ensemble est le résultat d'un mélange entre le far-west, de la haute technologie, des femmes au pouvoir et une pointe de Batman pour le côté "chevalier nocturne" de Blaine. Les amateurs découvriront également un grand nombre d'allusions à d'autres space opera comme Hypérion.
Est-ce qu'un univers intéressant et un paquet de clins d'oeil font une bonne histoire ? Pas forcément. Les personnages manquent, singulièrement, de pèche et de développement. Ce sont des coquilles vides, sympathiques au premier regard (les premières pages) mais peu intéressantes par la suite. Ce problème est général au niveau des acteurs du roman. En osant une comparaison rôlistique, je dirai que nous sommes face à une aventure de PNJ...
Ensuite, où est la folie, le génie ? Un space op' doit surprendre, faire vibrer, le lecteur doit s'y plonger avec le sourire et l'envie d'y rester ! Elyseum n'a pas cette étincelle de plaisir. Le récit est simplement classique. Il n'est pas mal écrit, quoique je ne se sois pas amateur des mots inventés par Modesitt et de cette surcomplexité pour faire futuriste. Le style, par ailleurs, pèche par mollesse. Il manque, définitivement, quelque chose dans la construction, dans la narration (déconcertante) et dans le style.
Bref, Elyseum aurait pu être bien mais n'est pas fini. Ce space opera est mou et peu excitant.