1959. Dans cette école, il a été demandé aux élèves d'inventer une expérience avec pour thème le futur. C'est celle imaginée par Lucinda Embry qui a été retenue : insérer dans une capsule temporelle, destinée à être ouverte exactement cinquante ans plus tard, des dessins de tous les élèves pour illustrer comment ils s'imaginent le futur. Tout le monde se lance donc dans son dessin, sauf Lucinda qui écrit une série de chiffres. Son institutrice, mademoiselle Taylor, lui enlève la feuille des mains avant qu'elle ait pu terminer ; Lucinda semblait dans une sorte de transe tandis qu'elle inscrivait les chiffres. Mademoiselle Taylor ne comprend pas pourquoi l'initiatrice du projet n'en respecte pas ses termes mais passe, Lucinda était connue comme étant un peu à part, limite considérée comme folle.
Le jour de l'enfouissement de la capsule, Lucinda va disparaitre. Elle sera retrouvée enfermée dans un placard à balais, s'étant mis le bout de doigts à vif en grattant la porte, qu'elle pouvait par ailleurs ouvrir toute seule. La seule chose que dira Lucinda à mademoiselle Taylor, qui l'a retrouvée, c'est "faites les taire, s'il vous plait".
Cinquante ans plus tard, John Koestler est enseignant d'astronomie au MIT. Il doit élever seul son fils Caleb, sa femme étant morte un an auparavant dans un incendie. Le quotidien n'est pas rose, mais il fait ce qu'il peut pour son fils, et pour lui-même. Caleb est élève dans l'école qui doit bientôt déterrer la capsule temporaire enfouie cinquante ans plus tôt. Tous les élèves vont se voir remettre une enveloppe avec un dessin, et Caleb va hériter de cette de Lucinda. Il va la ramener chez lui, pensant que cette suite de chiffres doit avoir une signification. Après lui avoir demandé de rendre la lettre, John va quand même jeter un il sur le papier. Ce qu'il va découvrir va changer sa vie à jamais.
Un pitch plus que prometteur, Alex Proyas aux manettes, Nicolas Cage dans le rôle principal, on pouvait donc s'attendre à un film intéressant à plus d'un titre. Et par certains côtés, il l'est. Découvrir que quelqu'un a pu prédire toutes les plus grandes catastrophes des cinquante années précédentes peut déjà provoquer de sérieuses interrogations. Mais se rendre compte que certaines ne sont pas encore arrivées donne des envies de vouloir les empêcher. Et c'est ce qu'il va se passer pour John. Il a dans les mains une clef qui pourrait permettre de sauver des vies et il va tout mettre en uvre pour l'utiliser. Mais comment faire croire aux autres ce qui vous semble à vous complètement hallucinant ?
Je dois dire que j'ai vraiment accroché aux deux premiers tiers du film, voire même un peu plus. Par contre, la fin m'a laissé sur ma faim. Je n'ai pas du tout aimé. Cela casse complètement le rythme du film et en plus offre des explications qui ne me plaisent pas. Mais je ne peux vous en dire plus non plus ; on ne sait jamais, vous pourriez, vous, accrocher à cette fin mystique. Par contre, les débuts, angoissants, les recherches, pertinentes, les scènes catastrophes, magistralement mises en scènes, j'ai adhéré à tout ceci. La scène du métro est tout simplement grandiose dans son horreur.
Mais au final, je ne retiendrai qu'un film qui n'a pas tenu les promesses que j'avais mis en lui. Quel dommage. Enfin, pour moi.