Dans la famille Reagan, il y a une chose avec laquelle on ne plaisante pas, c'est la Loi. Henry était chef de la police en son temps. Aujourd'hui, c'est son fils, Frank, qui est à ce même poste. Danny est inspecteur tandis que Jamie va être investi en tant qu'officier. Ce dernier a laissé tomber ses études de droit et sa future carrière d'avocat pour rejoindre la police quand son frère Joe, lui aussi policier, s'est fait tuer. Erin, quant à elle, est substitut du procureur de la ville de New-York.
Erin a une fille, Nicky, et toutes les deux ont du mal à se remettre de leur situation familiale. Erin est en effet en instance de divorce et tout ne se passe pas pour le mieux. Danny est marié avec Linda et a deux enfants : Jack et Sean. C'est un bon flic mais ses méthodes sont parfois critiquées pour leur caractère non conventionnel à la limite de la légalité. Ce que ne manque pas de lui rappeler Erin au besoin. Frank pleure toujours son fils mort en mission et sa femme décédée. Il fait bonne figure devant tous et toutes mais des failles se révèlent dans son armure. Il mène sa ville comme sa famille : avec fermeté et justice. Jamie, lui, est plutôt perdu. Il va être approché par le FBI pour reprendre une enquête de son frère Joe. Apparemment Joe avait infiltré une société secrète de policiers, les Templiers de l'Ordre, et ce seraient les membres de cette société, en le découvrant, qui l'auraient tué. Jamie veut bien sûr retrouver les meurtriers de son frère, mais il ne fait pas forcément confiance au FBI sur ce sujet. Il va donc mener son enquête de son côté, quitte à prendre des risques inutiles.
Blue bloods signe le retour dans une série du seul gars qui porte la moustache avec style : Tom Selleck. Comme le résumé le laisse supposer, nous sommes dans une famille qui ne plaisante pas avec l'ordre, la discipline et la loi. Pourtant, elle ne dénigre quand même pas l'intelligence, la liberté de penser et de se forger sa propre opinion. Les épisodes présentes une ou plusieurs enquêtes avec, en fond, l'histoire avec les Templiers de l'Ordre. Encore une histoire de société secrète qui tire les ficelles dans l'ombre ? Oui et non. Oui, il y a bien une société secrète mais, finalement, on en entend pas parler à tout bout de champ. Et cette histoire semble boucler dans la première saison. Peut-être qu'un tel fil rouge pour une série policière ne convient pas ?
Blue bloods n'a pas prétention de révolutionner le genre. C'est d'une facture classique ; la seule chose originale est cette famille, qui n'a pas un nom choisi au hasard à mon avis : les Reagan. C'est plus qu'une famille, c'est un clan. Avec ses traditions, dont le fameux repas dominical qu'il ne faut pas louper. D'ailleurs, je me demandais si, des fois, la famille de Linda ne voudrait pas voir leur fille à leur table un dimanche Le propos est quand même très conservateur. La famille est catholique pratiquante et d'ailleurs, quand l'Eglise est mise en question, tous les membres s'insurgent. C'est vrai qu'il est rigoureusement impossible que des prêtres violent des enfants. Je me dis que c'est le même genre de réaction qu'ont dû avoir de prime abord les familles des enfants victimes. Surtout qu'en plus il est fait mention de ses affaires dans la série, mais pour le prêtre de la famille, ce n'est pas possible, point. C'est ce genre de comportement que j'ai eu du mal à accepter dans la série. Elle n'est pas une révélation, pas une bouse non plus ; moyenne. Mais profondément réactionnaire. Après, on peut se contenter des enquêtes policières, mais il y a quand même un quelque chose qui me dérange.
