Les Chroniques de l'Imaginaire

Les Marches Carmines (Sian Loriel - 1) - Attinost, Benoit & De Luca, Mauro

Nous sommes dans les marches carmines, près de la ville de Breen. Le rider Sian Loriel est un mercenaire qui foule ces lieux depuis bien longtemps. Il se bat contre tous les ennemis du bourgmestre Maïer, et du prince Jonas, aidé en cela d'une gigantesque armure qui le rend pratiquement invincible. Il est également accompagné d'un huileux, en la personne d'une petite fille très douée en mécanique, mais dont personne ne sait qu'il s'agit d'une fille...

Le bourgmestre Maiër est pourtant maintenant très inquiet. Le roi n'est qu'un gamin de six ans absolument incapable de gouverner pour le moment, et son porte-parole, Jonas, vient rendre visite à Maïer pour que ce dernier lui rende des comptes. Son peuple a vu sa ration de nourriture diminuer de façon drastique, apparemment car la production a fortement diminué. Or, il n'en est rien dans les livres de comptes...

Apparemment, Maïer détourne des minerais et de la nourriture, sans doute pour lever une armée ! Et toutes les guildes font de même aux alentours. La tension est donc à son comble, d'autant que les ennemis du royaume tournent autour, les nordiques en tête, en attente du moindre signe de faiblesse...

Les jeux de pouvoirs sont complexes et importants dans cette société post-apocalyptique à l'ambiance steampunk que ne renierait pas un film comme Mad Max ! Ce premier tome de Sian Loriel prend ainsi le temps de nous raconter la manière dont cette société parvient à exister, malgré les nmbreux dangers qui l'entourent.

Ainsi, le récit de Benoît Attinost, le scénariste de la série, sonne juste et est tout à fait convaincant. Côté graphique, par contre, il faut bien reconnaître que des efforts sont à apporter, dans le détail de certaines cases et de certaines expressions, et surtout dans le choix des couleurs utilisées.

De ce côté-là, la couverture est tout à fait réussie et aguicheuse, mais les planches sont malheureusement bien loin d'en atteindre la qualité. On est bien loin par exemple des dessins de Niko Henrichon dans Noé, une autre série post-apocalyptique également parue chez Le Lombard.

En résumé, un premier tome scénaristiquement intéressant, avec du rythme et de la complexité, mais aux dessins d'une qualité trop en deça de ce qu'on est en droit d'attendre : un point à améliorer dès le prochain tome !