Gary Hampton est un homme à qui tout réussit. Il a une femme aimante, une belle jeune fille et une situation qui en ferait rêver plus d'un. Alors qu'il est en vacances dans le Montana pour camper en famille, il se fait agresser par un ours. Il a une bonne partie du thorax arrachée et malgré ce que dit sa femme, il pense que c'est grave. Et il n'a pas tort.
Un mois plus tard, Gary se réveille dans une chambre d'hôpital. Sa femme est dans sa chambre en train de fumer une cigarette à la fenêtre quand il reprend connaissance. Gary n'a que de vagues souvenirs de ce qu'il s'est passé et n'a aucune idée du mois qui vient de s'écouler. La nuit venue, Gary va être pris d'une crise, se transformer en loup-garou et passer par la fenêtre de sa chambre. Là, il va être rattrapé par des instincts qui ne sont pas encore les siens.
Le lendemain matin, sa femme le retrouve assis sur son lit, semblant en pleine forme. Il rentre alors chez lui. Il va falloir qu'il reprenne le travail pour faire en sorte que son entreprise ne s'effondre pas. Elle ne va pas au mieux, surtout que beaucoup de spéculation a été faite depuis son accident. Seulement, durant la nuit, il va encore se transformer et parcourir son domaine. Le lendemain matin, Dunford, le majordome, va lui demander de jeter un il sur la vidéosurveillance de la nuit. Une créature improbable rôde dans les jardins et, vu la manière dont elle est habillée, cela ne peut être que lui ! Comment cela est-il possible ? Qu'est devenu Gary ? Une personne se présente alors au manoir pour tenter d'apporter des réponses. Elle se nomme Zechariah, semble en savoir drôlement long et possède des canines plus longues que la moyenne.
Les éditions Glénat se lance une nouvelle fois dans l'aventure des comics. Mais là où cela n'avait pas pris auparavant, on peut espérer que l'expérience se déroule mieux cette fois. D'ailleurs, elles n'ont pas fait les choses au hasard en prenant une valeur sûre pour inaugurer le catalogue, un scénariste qui a le vent en poupe, notamment avec sa série Walking Dead. Je veux parler de Robert Kirkman. Avec Wolf-Man, il donne sa version d'une histoire de loup-garou. Mais au lieu de ne voir que le côté fantastique de l'histoire, il y a ajouté une dimension super-héroïque. En effet, Wolf-Man, quand il apprend à maîtriser ses pouvoirs, va enfiler un costume et tenter de faire le bien autour de lui. L'idée est intéressante et on peut dire qu'elle prend bien.
Kirkman s'est acoquiné avec Jason Howard pour les dessins. Son trait très typé cartoon qui pourrait sembler étrange au début permet de narrer cette histoire avec beaucoup de force. Le trait peut paraitre simpliste mais si on y regarde de plus près, on se rend compte qu'il est très juste pour ce qui est de dessiner les personnages. Wolf-Man, notamment, est très bien réussit et il n'en faut pas plus pour qu'on plonge dans cette histoire de personnage maudit qui tente autant que faire se peut de s'en sortir. C'est certain, les décors ne sont pas ultra détaillés, et les personnages n'ont pas les physiques que l'on peut connaitre dans ce genre de production. Mais ça fonctionne et ça permet aussi de se démarquer facilement de toutes les sorties. En gros, les choix qui ont été fait sont bien les bons.
Wolf-Man assure donc une entrée en matière dans le catalogue comics de Glénat qui frappe fort et qui donne envie d'en savoir plus sur ce nouveau héros. Ça tombe bien, le tome 2 est sorti en même temps.