Nous sommes en 2020. La boxe n'est plus qu'un lointain souvenir. Devant la volonté des spectateurs de voir des combats de plus en plus brutaux, les sportifs ont été remplacés par des robots. Les combats sont donc totaux et d'une violence sans précédent. Charlie Kenton a été boxeur. Plutôt bon, même. Mais il n'a jamais remporté le titre qu'il convoitait. Aujourd'hui, il va de ville en ville pour disputer de petits combats avec ses robots d'occasion. Seulement, il accumule les dettes et les créanciers qui le poursuivent. Alors que son dernier combat contre un taureau se passe mal, parce qu'il n'a pas su rester concentré, il essaye de s'enfuir, comme il le fait souvent. Deux hommes en costumes le préviennent alors que son ancienne femme est décédée. Il doit se présenter devant le juge pour statuer sur la garde de son fils, Max, douze ans, qu'il n'a jamais vu.
Quand il arrive au tribunal, en retard, la soeur de son ex, Debra, lui signifie que Max serait sans doute beaucoup mieux avec elle, ce que Charlie ne tente pas de nier. Marvin, le mari de Debra, voudrait pourtant bien pouvoir profiter des vacances qu'il avait programmé avec son épouse. Charlie et lui vont donc passer un accord : Max restera avec Charlie pendant les deux mois des vacances et ensuite il partira chez sa tante, tout cela pour la modique somme de cent mille dollars. Marvin n'a pas trop le choix et accepte, tandis que Charlie se frotte les mains.
Seulement, ce qui s'annonçait comme une corvée va vite changer de ton parce qu'il s'avère que Max est un enfant qui n'a pas le langue dans sa poche, est attachant et, surtout, est passionné par les robots et les combats. Charlie et lui ont donc cette base pour commencer à s'intéresser l'un à l'autre. Mais où cela mènera-t-il ?
Real Steel est un film qui, quand on regarde la bande annonce, fait penser à un mélange entre Rocky et Transformers. Force est de constater qu'il tient pourtant plus de Rocky dans l'esprit, puisque c'est surtout un film où deux personnes apprennent à se connaitre plutôt qu'un film basé uniquement sur des combats de robots. Le début est d'ailleurs un peu mou, même s'il se justifie complètement quand on a vu le film dans son entier.
Le personnage joué par Hugh Jackman est un parfait looser. D'ailleurs on se demande bien comment Bailey, le personnage incarné par Evangeline Lilly, peut encore le supporter tellement il est imbuvable. Il court toujours après un argent hypothétique, sans se soucier du mal qu'il peut faire autour de lui. Il va falloir attendre qu'un jeune garçon, le sien, même s'il ne ressent auquel sentiment pour lui, lui remette les idées en place pour qu'il puisse commencer à changer. Mais ce n'est pas la seule relation intéressante dans ce film. Celle que tisse Max avec Atom, son robot, est aussi très bien réalisée. C'est touchant de voir à quel point un enfant peut trouver dans un objet un réconfort qu'il ne peut trouver chez des adultes qui n'arrivent tout simplement pas à se rappeler comment ils étaient à son âge.
Malgré un début un peu poussif, Real Steel est un film qui vaut le coup. Il ne restera peut-être pas dans les mémoires des décennies, mais il fait passer un bon moment de divertissement.