L'action se déroule sur Equatoria, la planète reliée à la Terre mourante par l'Arc des Hypothétiques. Lise Adams cherche à savoir ce qui est arrivé à son père, disparu douze ans plus tôt, et cela fait tinter les alarmes des services secrets, du fait qu'elle se rapproche pour ce faire des Quatrièmes.
Elle part avec Turk Findley, pilote d'avion privé au passé louche, et avec qui elle a eu une brève aventure, à la recherche du Dr Avram Dvali, qui depuis douze ans a créé une petite communauté qui élève un enfant, Isaac, dont il espère faire son intermédiaire auprès de ces Hypothétiques qu'il vénère.
Il y a dans ce roman des images fortes (la pluie de "cendres" et les choses ? êtres ? qui en sortent...) et des personnages intéressants, dont certains déjà vus dans Spin, avec une "profondeur historique" qui fait qu'on s'y attache (Turk Findley et Tomas Ginn étant de bons exemples de ce que je veux dire). De plus, l'interrogation sur les conséquences de l'allongement de la vie, bien que n'étant pas centrale, est suffisamment abordée pour que le lecteur y pense ensuite et s'interroge.
L'action n'est pas de grande envergure, mais constante, même si l'aspect "thriller" n'apparaît que fort peu : en fait, les personnages sont davantage spectateurs qu'acteurs. On ne s'ennuie pourtant pas dans ce roman, même s'il s'agit clairement d'un opus de transition, puisqu'une fois de plus la véritable nature et les buts des Hypothétiques n'y sont pas révélés.
Axis souffre de l'à peu près inévitable comparaison avec Spin. Il est clair que ce roman-ci n'aurait sans doute pas mérité le Hugo, contrairement à son prédécesseur, mais il induit néanmoins à attendre avec impatience la sortie de Vortex, le troisième volet de cette trilogie science-fictive ambitieuse.