Maman et Papa Mulot doivent aller ramasser le grain, maintenant que les blés sont fauchés. Ils vont donc laisser leurs enfants seuls à la maison. Mais ils leur font promettre de ne pas s'éloigner de la maison et, surtout, de ne pas aller dans la forêt interdite. Celle-ci est vraiment trop effrayante et dangereuse. Théo est le plus téméraire des enfants Mulot et donc le premier à mettre son nez hors de la maison. Mais ses frères et surs vont bientôt le rejoindre. Et ils vont jouer à la souris verte. Mais ils jouent avec tellement de bonheur qu'ils ne font plus attention à où ils se trouvent et s'éloignent de la maison. Soudain, Théo aperçoit le Lutin Roux, un écureuil. Et le voilà parti pour le suivre
Théo le Mulot nous fait suivre un petit bonhomme débrouillard et hardi. Loin de montrer du doigt ces traits de caractère qui peuvent effrayer les parents, Antoon Krings les encourage, avec prudence tout de même, dans ce nouveau tome des Drôles de Petites Bêtes. Ce qui pourrait passer pour de la désobéissance va se révéler finalement fort utile par la suite. Il est clair qu'il faut que les enfants apprennent à se débrouiller seuls et peuvent avoir de très bonnes idées auxquelles les adultes n'auraient pas pensé. Par contre, il ne faut pas non plus penser que les parents disent forcément des choses pour embêter leurs enfants. Ils parlent avec l'expérience et le cur, même si pour un enfant c'est parfois dur à entendre. Il faut donc faire la part des choses et savoir quand il faut écouter impérativement et quand on peut se permettre une petite incartade.
Niveau dessin, Antoon Krings signe un bel album. Son coup de pinceau est de plus en plus précis (quand on compare aux premiers albums de la série). Par contre, ce qu'on gagne en précision et en beauté, on le perd peut-être un peu en folie. Le monde des Drôles de Petites Bêtes devient parfois un peu trop sage et peut-être un peu moins coloré. Mais pour les amateurs de la série, et les enfants, ce sera quand même une belle histoire à dévorer avant d'aller se coucher.