Les Chroniques de l'Imaginaire

Sa majesté P.P. Ier (Enquête au collège) - Arrou-Vignod, Jean-Philippe

Rémi tourne en rond dans la cour du collège, attendant avec impatience la fin de ce qu'il redoute le plus : le conseil de classe. Si seulement il était un excellent élève comme Pierre Paul dit P.P. Culvert ou même sa meilleure amie Mathilde. Mais non, lui est plutôt abonné aux "peut mieux faire", "à peine passable" et autres. Il espère que Mathilde, déléguée de classe, lui apprenne ce qui s'était dit à son propos mais celle-ci a décidé de jouer avec ses nerfs en le laissant mariner jusqu'au lendemain. Pff, c'est bien une fille.

Et le lendemain, surprise ! P.P. Culvert, qui ne manque jamais une occasion de se faire mousser et donc assiste toujours avec délectation au compte rendu du conseil de classe, est absent. D'ailleurs personne ne se souvient l'avoir vu depuis la veille. Pire encore, en se rendant à son box, Rémi et Mathilde le découvrent sans dessus-dessous. Mais que s'est-il passé ? Et où se trouve donc P.P.? Nos amis décident de mener l'enquête.

Je découvre avec ce septième tome d’Enquête au collège les aventures du trio ou devrais-je plutôt dire du duo formé par Rémi et Mathilde auquel se greffe un élément perturbateur en la personne de P.P. Culvert. Ce dernier a le chic pour se mettre dans des situations abracadabrantes et d'y entrainer les deux autres. Et j'ai vraiment beaucoup aimé. C'est rythmé, vivant, très drôle. Les péripéties s'enchaînent sans temps mort pour nos trois héros. Même si nous sommes en présence de personnages stéréotypés avec le cancre au grand coeur, la meilleure amie intrépide et le premier de la classe glouton et suffisant, on échappe à la caricature et la mayonnaise prend. Une enquête policière rondement menée qui fleure bon la grande époque du Club des cinq.

Petit bémol sur les illustrations. Si le dessinateur explique qu'il essaye d'être "simple et discret" et que j'adhère entièrement à l'idée qu’il n'est pas nécessaire de faire des dessins très détaillés pour transcrire une émotion ou une action, il faut quand même, à mon goût, un minimum qui n'est ici pas toujours présent.Mais Sa majesté P.P. Ier reste un roman à savourer sans modération à partir de neuf ans.