Nora se réveille au beau milieu d'un cimetière, complètement paniquée. A quelques mètres d'elle se trouve la tombe de son père. Les bourrasques de vent et les feuilles mortes lui indiquent l'automne, or ses derniers souvenirs remontent au mois d'avril. Que fait-elle ici ? Que lui est-il arrivé ?
Ramenée chez elle par la police, sa mère lui apprend qu'elle a disparu depuis le mois de juin. Nora a donc tout oublié de ses mois de captivité, mais également de ceux qui précèdent son enlèvement... Difficile dans ses conditions d'éclairer la police et son entourage sur les circonstances de son kidnapping. Difficile également de reprendre pied avec la réalité, surtout quand Nora se rend compte que des personnes chères lui cachent des éléments de son passé... Car Nora rêve d'un homme aux yeux et aux vêtements noirs. Ces songes la chavirent, or ni sa mère, ni Vee, sa meilleure amie, n'acceptent de lui fournir la moindre information sur ce troublant personnage...
Nora a donc perdu la mémoire, ce que j'ai trouvé fort pratique pour me replonger dans cette histoire dont j'avais, il faut bien l'avouer, perdu le fil. On refait le point avec elle en aveugle sur les derniers mois de sa vie. Au bout de quelques chapitres, nous voilà plongés à nouveau dans la bataille qui oppose les anges déchus et les néphilims, et dans les amours tumultueuses de Nora et Patch. J'avais beaucoup aimé Hush Hush, le premier tome de cette Saga des anges déchus. Le second m'avait laissée un peu plus mitigée. Mon intérêt s'essouffle vraiment avec le troisième, sans que j'arrive vraiment à en comprendre les raisons. Cela se lit toujours aussi facilement. Mon personnage préféré reste Vee, avec son franc-parler et sa maladresse légendaire. Globalement, j'ai trouvé ce tome moins drôle que les autres, son style moins léger et fluide. L'intrigue ambitieuse souffre d'un réel manque d'explications en ce qui concerne la guerre entre les différents types d'anges : pourquoi, comment ? On en sait toujours aussi peu. Déchus et néphilims ne se supportent pas et se combattent, et le lecteur doit l'accepter comme un fait établi, ce qui me dérange un peu. Quoi qu'il en soit, déchus ou néphilims, les anges de Silence sont tous des mauvais garçons. Ils traînent dans des bars louches, portent des casquettes et des blousons de cuir, se castagnent à coups de barre de fer et portent sur les demoiselles des regards concupiscents et pas forcément bien intentionnés. Cette image de mauvais garçons me semble tout droit sortie d'un autre temps et rend cette galerie de personnages surnaturels très surfaite et peu crédible.
Ce troisième tome se lit vite et bien, comme ses prédecesseurs, mais n'a pas assez retenu mon intérêt pour me donner envie de lire la suite. Mais peut-être suis-je maintenant un peu trop vieille pour appartenir au public cible de cette série.