Les Chroniques de l'Imaginaire

Otakuland (Otakuland) - Walder

Yota n'a pas de très bons souvenirs de son enfance. Il passait son temps à travailler, comme le demandaient ses parents. Heureusement, il avait une passion pour collectionner les figurines d'animes, et pour jouer aux jeux vidéos, mais ses parents voyaient tout ceci d'un très mauvais oeil, ne comprenant pas en quoi un garçon de son âge passait son temps à jouer à la poupée. Maintenant adulte, Yota continue d'apprécier les figurines, les jeux. Il aime travailler en marge de la société japonaise, et porter des T-shirts aux motifs de mangas. Il est loin de comprendre les salary-men et leurs uniformes, de la même façon qu'ils ne le comprennent pas, lui, l'otaku. Et parfois, devant la réaction des gens, il rêve...

Koi travaille aussi la nuit, c'est un livreur de vidéos pour adultes. Il s'est fait plaquer par sa copine voilà quelques mois, et depuis il vit seul, fantasmant sur les autres. L'amour, le véritable, est bien difficile à trouver dans cette société où tout le monde ment, à commencer par les médias. Koi préfère trouver la personne qui correspondra à sa propre définition de l'amour. Peut-être cette cliente de ce soir, qui sait ?

Quant à Jibun, c'est un véritable geek qui passe toute la journée sur son ordinateur. Mais parfois, il s'imagine posséder de super pouvoirs comme ses héros de jeux favoris...

Otakuland, c'est l'histoire d'hommes en marge de ce que notre société définit comme étant une norme, avec des goûts et des rêves bien personnels. Dans cette Bd de Walder, on découvre Otakuland comme le pays imaginaire de Peter Pan ou le fabuleux monde monde d'Olivier Rameau de Dany et Greg. Un monde où les rêves ne sont plus bafoués par les gens raisonnables et ennuyeux. Au fond, ce que veut Walder, c'est juste nous pousser à une introspection pour savoir ce que nous, nous sommes. Ce que nous désirons vraiment, bref à s'assumer sans avoir peur du regard des autres. Étant moi-même passionné de manga, je me retrouve dans certains comportements de ce trio d'amis qui se comprennent sans se juger, et j'apprécie d'autant plus la morale de l'histoire.

Bref, c'est un bien beau voyage que nous a offert Walder, avec un léger côté Totoro ou Valérian pour les passages entre les mondes. À découvrir !