Selon les légendes, les îles du Cap Vert seraient soit des étoiles tombées du ciel soit des morceaux d'argile tombés des doigts de Dieu le septième jour alors qu'il sessuyait les mains avant de se reposer. Sur l'une delle, Fogo, les habitants vivaient dans la crainte du puissant volcan. Un seul homme ne le redoutait pas. D'ailleurs, il n'avait peur de rien ni de personne. Cet homme s'appelait Sarabuga. C'était un géant noir dont on disait que la lave du volcan coulait dans ses veines. Il était docker, avait un cur dor et chantait toujours à tue-tête des chansons dans lesquelles on pouvait comprendre qu'il se sentait proche des gens à qui la vie ne fait pas de cadeau. Tant que tout allait bien sur l'île, on le laissait faire. Mais un jour, la sécheresse frappa.
Un conte qui nous entraine à la découverte des îles du Cap vert, petits morceaux de terre au carrefour de trois continents, dont les habitants, si ils n'ont pas toujours une vie facile, compensent par la musique et le chant. Une histoire où on dénonce les travers des hommes : cupidité, égocentrisme. Mais c'est surtout un hymne à la musique du Cap-Vert largement représentée tout au long du récit. Les illustrations d'Aurélie Grandin collent parfaitement au texte et ajoutent une dimension vivante et colorée. Par contre, je suis moins convaincue par la voix choisie pour conter. Je n'ai pas du tout accroché, trouvant que Muriel Bloch poussait parfois l'articulation jusqu'à l'exagération, cassant le rythme et entrainant un manque de vie et de punch dans ce conte qui ne demande qu'à bouger, chanter, danser. Après, c'est vraiment une question de sensibilité et de goût personnel et cet ouvrage reste une jolie découverte de la musique capverdienne, complétée par la présence d'un court dossier explicatif sur les genres musicaux et les instruments présents.