Alors que leur quotidien semblait sans nuage, Connie et Matt Wilson ont décidé de quitter leur domicile londonien et leurs trois garçons pour partir en voyage en Italie. Mais lorsque Connie revient, elle est seule. Sur place, Matt a retrouvé Greta, son amour d'enfance. Greta, Connie s'en souvient aussi. C'était une adolescente fascinante, à la fois forte et fragile, qui semblait ne même pas s'apercevoir de l'existence de la petite Connie, de quelques années plus jeune, et qui les regardait, Matt et elle, alors qu'ils vivaient leur premier amour. Mais Greta est partie, abandonnant Matt à la fin de leur adolescence, et c'est Connie qui l'a épousé et avec qui il a eu trois enfants, Fred le mature, Joe le provocateur, et Benny, qui est presque autiste. C'est à eux que Connie va devoir expliquer pourquoi elle est rentrée seule. Elle va aussi devoir trouver des explications pour Mary, sa meilleure amie, et pour la secrétaire et l'associé du cabinet de dentiste où Matt travaille.
Et lorsque celui-ci va revenir, hanté, Greta s'interposera entre le quotidien que lui et Connie vont essayer de retrouver. Le spectre de leur jeunesse envolée, des vieilles rancoeurs et des non-dits, d'un enfant mort et de la fragilité de Greta, qui touche le couple brisé au plus profond de lui-même.
Au-delà d'une banale chronique d'une vie de famille qui sombre peu à peu dans l'incompréhension, c'est tout un drame passionnel qui se noue avec subtilité et l'emprise du quotidien qui lie les gens et les force à porter un masque, quels que soient les tourments qui les dévorent, que l'on découvre.
Le personnage de Connie, d'abord si sympathique, devient plus noir au fur et à mesure que les souvenirs et la jalousie la rongent, celui de Greta, dès le début, est très complexe et, finalement, c'est Matt que l'on appréhende le moins ou à qui on a le moins envie de s'identifier, l'homme qui fait une crise de la quarantaine, qui trompe sa femme et ne parvient pas à reprendre son emprise sur lui-même.
