Les Chroniques de l'Imaginaire

Iris Zero (Iris Zero - 1) - Piroshiki & Takana, Hotaru

Tôru est un lycéen très discret. Pour lui, c'est une nécessité, car il ne possède pas d'Iris. Oh, je ne veux pas dire par là qu'il est aveugle ou n'a pas d'yeux, mais qu'il n'a pas de pouvoir comme les autres enfants. En effet, depuis une grosse vingtaine d'année, un mystérieux pouvoir, de nature unique, apparait chez les nouveaux nés, tout d'abord chez certains, pour atteindre l'intégralité des naissances quelques années plus tard. Mais Tôru, lui, n'a pas reçu d'Iris... ce qui lui a valu de nombreuses brimades par ses camarades de collège.

Malgré son comportement distant, la jeune fille la plus en vue du lycée s'approche de lui, et lui demande carrément de sortir avec elle ! Confusion dans la tête des autres personnes présentes, car Koyuki ne désirait en fait que lui parler d'un problème qu'elle a et dont il serait le seul à pouvoir découvrir la solution d'après le pouvoir de son Iris. Voilà qui va le mettre dangereusement au milieu des regards de tous les responsables du lycée !

La différence, c'est quelque chose que les jeunes n'aiment pas, et en général leur réaction sont tranchées. Ça peut être le fait qu'on ne porte pas telle ou telle autre marque, ou encore parce qu'on n'aime pas LE sport à la mode, ou qu'on préfère écouter la musique ringarde de ses parents... Dans cette nouvelle série shônen, la différence se fait par la présence ou l'absence de l'Iris, ces pouvoirs très variés existant par les yeux des jeunes. D'ailleurs, ces derniers ont parfois autant d'importance qu'un ver de terre, ou au contraire peuvent s'avérer bien plus puissants, comme celui de Koyuki qui lui permet d'avoir une réponse précise par oui ou non à la question : cette personne est-elle la mieux indiquée pour résoudre cette situation.

Tôru est donc à la merci de ceux qui n'aiment pas la différence... pourtant, au fur et à mesure des pages, nous découvrons un personnage d'apparence ordinaire, mais très attachant, et qui sous son air débonnaire a le soucis de régler les histoires par la réflexion. Et c'est d'ailleurs tout l'intérêt du scénario de Piroshiki, habitué aux romans et qui met un pied dans l'univers du manga. Les graphismes de Hotaru Takana sont par ailleurs plaisants, même si son inexpérience lui font simplifier les décors au maximum. Espérons que ce point s'améliorera avec le temps.

En tout cas, ce premier opus m'a vraiment intéressé, avec ce petit côté Xanth ou Lanfeust pour les pouvoirs, mais sans en imiter l'humour, en se basant au contraire sur des situations très réalistes auxquelles tous nos adolescents peuvent s'identifier. J'attends la suite avec impatience !