Les Chroniques de l'Imaginaire

Prélude (Elégie pour un ange - 1) - Thomelin, Marie-Alix

A la veille de son entrée dans la prestigieuse Ecole Supérieure de Musique, Marion a le trac. Saura-t-elle atteindre l'excellence pour contenter sa mère et devenir une violoncelliste renommée ? Dès les premiers jours, elle rencontre deux jeunes hommes qui ne la laissent pas indifférents : Gabriel le pianiste, protecteur et jaloux, avec lequel elle se sent merveilleusement bien ; et Sam, violoncelliste comme elle, un bad-boy au charme envoutant et dangereux, qui sait comment la faire jouer de manière parfaite pour la mener à la gloire. Mais quels secrets lui cachent donc les deux nouveaux hommes de sa vie ?

Ce premier tome du dyptique Elégie pour un ange est sans grande surprise. Les personnages sont peu naturels, tout d'une pièce ; les deux garçons se laissent deviner dès le début respectivement comme ange et démon. Personnellement, je ne les ai guère trouvés attachants. Marion, qui nous annonce régulièrement se sentir plus mûre que les autres étudiants, a tout à fait le comportement d'une ado, préoccupée par des dilemmes amoureux et en rébellion contre sa mère. Gabriel est à baffer dans son rôle de "je t'aime mais je ne peux pas être avec toi et je ne peux pas te dire pourquoi". Sam, arrogant et trop sûr de lui, n'est guère plus crédible. Et la facilité avec laquelle Marion puis sa mère acceptent l'intervention du fantastique dans leur vie est tout bonnement effarante : pas même la plus petite réflexion !

Le scénario est à l'avenant : linéaire et sans relief. Même les événements finaux, plus mouvementés, semblent plutôt plats. On a envie de secouer les personnages pour avoir de l'action. Peut-être est-ce la faute du style employé, plutôt basique et qui ne m'a guère emportée (métaphores simplistes, répétitions...). A noter cependant quelques beaux passages sur la musique, qui font bien sentir tout l'amour que celle-ci inspire à l'auteure.

Je ne suis que peu convaincue par ce roman fantastique dégoulinant de mièvrerie, mais peut-être trouvera-t-il son public parmi les ados.