Alors qu'ils sortent d'un super apéro, les agents de police Roger découvrent qu'un immeuble a encore été vandalisé par un super-vilain tageur. Les pauvres... ils seront privés de cahuètes... Pendant ce temps, les membres des Debaser se préparent pour refaire des concerts guerilla secrets, comme avant leur signature chez Mundial. Ils ont enfin repris l'image de leur groupe et pensent être enfin libres... c'est alors qu'ils se font enlever et livrer pieds et poings liés devant leur nouveau manageur qui n'est autre que Elijah, récemment revenu en grâce de son père, le patron de Mundial. Sa seule exigence : les Debaser sont à lui. Et il compte bien faire d'eux un vrai groupe de rock professionnel et rentable.
Et pour ça, faut que ça file droit ! Entraînement intensif personnalisé : le coffre pour Anna, la régularité pour Josh, être capable de battre en douceur pour Nathan, et le contraire pour Rel. Mais Elijah a un planning très chargé, car sa mère l'a pistonné pour rejoindre l'équipe de Patrick Glandier, un nouvel homme politique qui se présente aux élections contre Patrick Premier en tapant encore plus loin que ce dernier sur les jeunes et les délinquances qui leur sont attribués. Pendant ce temps, le tagueur a changé de cible : il fait de l'anti-pub pour Debaser qu'il accuse de s'être vendu à Mundial.
Voilà de nouvelles facettes de Debaser, avec de la politique pure d'une part, et cette année électorale on a été servi, et une vision du véritable travail des musiciens de l'autre, avec un Elijah qui se montre non pas inculte comme Josh le pensait, mais bel et bien passionné de musique, malgré un fond de sadisme certain. Ce personnage est complètement révélé dans ces pages, autant dans son passé que dans la prise de position qu'il assume. Donc, sous ce bordel monstrueux se dégage une nouvelle fois un vrai bijou comme on aimerait en voir plus souvent : sans concession, mais juste. À chaque fois, Raf me surprend et est capable d'aller encore plus loin que les volumes précédents. Autant dire que c'est un véritable coup de coeur, et que la suite est plus qu'attendue au portillon.
Et Rock dans ta face !
