Ahriel ne rêve que d'une chose : ouvrir une porte de l'enfer pour aller y chercher des informations sur l'emplacement de la boule-prison Gorlian, pour peut-être y retrouver son fils. Le Conseil Angélique n'est pas vraiment ravi, mais donne son accord à condition que le grand guerrier Ubanaziel l'accompagne. Et voilà les deux anges en route pour aller traiter avec les démons...
Du côté de Gorlian, le temps passe différemment, et Dor le demi-ange est déjà un bel adolescent. Il n'a jamais connu que la fange de son monde natal, mais le temps est venu pour lui de se prendre en main et de chercher à s'échapper.
Si vous avez oublié les précédentes aventures d'Ahriel et ses amis, ou que comme moi vous n'avez pas eu l'occasion de lire précédemment Ailes de feu, pas de panique : les faits qu'il est nécessaire de connaître sont savamment repris au fil des premiers chapitres, ou lorsque le besoin d'en fait sentir. Dans cet opus, Ahriel, mue par la bonne volonté et le désir de retrouver son fils, va se retrouver responsable de belles catastrophes. Je ne vous en dis pas plus, mais vraiment vous ne risquez pas de vous ennuyer à la lecture de son épopée.
En alternance, on découvre un personnage frais et touchant, le jeune Dor. Il ne sait rien de ses origines ni même du monde extérieur, et est depuis peu orphelin. Et comme son univers est particulièrement dangereux, sa probabilité de survie n'est pas bien élevée. Mais ce serait compter sans d'heureuses rencontres, car même dans une contrée aussi mal fréquentée, on peut se faire quelques sympathiques et utiles - quoique excentriques - amis ! J'ai vraiment beaucoup aimé suivre les péripéties de ce trio de prisonniers.
Au fil des pages, il y a de tout : Beaucoup d'action, de l'amitié, quelques pistes de réflexion bienvenues sur l'acceptation de l'autre malgré ses différences ou sur le sacrifice pour le bien d'autres personnes... Les ficelles sont parfois un peu grosses, mais n'oublions pas qu'il s'agit de littérature jeunesse.
C'est d'autant plus agréable à lire que, sans que le vocabulaire soit compliqué, on sent un réel effort de langage. Par exemple, dans un passage où un personnage rapporte une série de faits, l'auteure a utilisé dans chaque phrase successive un verbe différent pour introduire ses propos : raconter / expliquer / relater / décrire / annoncer.
J'ai vraiment passé un moment très sympathique à lire ce roman et j'espère avoir l'occasion de découvrir d'autres ouvrages de cette auteure talentueuse.