Face à Graham Vereno, le père de Rossi, Sheila a bien du mal à faire le poids, et ce malgré son pouvoir de roi démon. Il faut dire que le maître des poisons à un avantage de poids : il contraint Sheila à ne plus utiliser sa vue ni son ouïe, qu'il contrôle par de puissantes hallucinations. Pourtant, la jeune femme finit par s'en apercevoir, et fait tout ce qu'il faut pour sauver Rossi du piège tendu par son père. Devant la dévotion et les sentiments purs de son ancienne ennemie, Rossi finit par prendre partie et laisse Graham vaincu. Elle est désormais sûre que Sheila est une amie sur qui compter, et non ce spectre de roi-démon qu'elle a juré de tuer.
Il aura donc fallu six tomes supplémentaires à Ichtys pour terminer ce qu'elle avait commencé avec Superior. Il faut dire qu'entre deux, l'auteur s'était beaucoup perdu en route, en multipliant les histoires personnelles au dépends de la trame principale. De fait, Superior Cross ne ne démarque pas de l'époque où Ichtys travaillait en chapitres hebdomadaires sur le fond, mais sur la forme le scénario passe mieux en format mensuel. La fin est assez simple, pleine de compromis pour éviter d'avoir à parjurer les personnages. Puisque tous sont attachants, pourquoi pas les faire tous gagner ? Alors pour cela c'est simple, il suffit de s'inventer le vrai méga grand méchant de l'histoire, qui lui a tous les torts. Voilà qui arrange bien du monde. Cependant pour le lecteur... c'est quand même un peu facile. On arrive dans une tonne de bons sentiments miévreux et sans vraie originalité. Ils vécurent heureux et eurent des beaux enfants quoi.
Au moins, on aura évité une fin à la Dragon Quest, la quête de Daï, grâce au dernier chapitre qui raconte l'histoire quatre ans après la bataille. C'est déjà ça de pris. En effet, les fins à la martyr, c'est aussi une façon simpliste de terminer son récit.