Les Chroniques de l'Imaginaire

Gin Tama (Gin Tama - 26) - Sorachi, Hideaki

Alors qu'elle se trouvait laminée par son adversaire, Abuto, Kagura se lâche complètement et laisse parler son sang de yato afin de protéger Shinpachi. Désormais surpuissance, elle se fiche de la douleur de son bras droit cassé et surclasse son adversaire qui y voit là la même puissance destructrice que celle du grand frère de Kagura, Kamui. Mais Shinpachi ne compte pas laisser son amie ainsi et tente de lui faire retrouver la raison.

Pendant ce temps, Kamui emmène le jeune Seita jusqu'à la porte qui garde sa mère, Hinowa, la plus grande courtisane de Hôsen le roi de la nuit. Mais peut-être que la vérité est un peu plus complexe. De toute manière, Hôsen n'est pas prêt à ouvrir cette porte devant un jeune garçon... et sa puissance en tant que yato surpasse celle des autres membres du groupe de pirates Les cheveux d'Ange dont Kamui fait partie. Cependant, Gin est prêt à aider l'enfant, comme il l'avait promis. Le samouraï peut-il être à la hauteur de l'ancien commandeur des Yato ?

Il fallait bien que cela arrive un jour : j'ai apprécié vraiment, pleinement, ce volume de Gin Tama. Au travers l'humour de l'auteur, l'histoire se tient selon le principe récurrent des films d'arts martiaux Hong-kongais - dont on pourra d'ailleurs apprécier les dialogues qui ne sont certes pas du Audiard, mais sont de sacrées joutes verbales - à savoir que la philosophie est soutenue par la force de son sabre. Tout est métaphore, et réel à la fois. Le Roi de la nuit craint le soleil. Hinowa est ce soleil, l'aime et veut le faire découvrir à Hôsen. Yoshiwara est située dans un ancien arsenal militaire, et c'est son toit qui fait la nuit permanente dans ces lieux.

Bref, cette histoire de Hideaki Sorachi est parfaitement cohérente, présente les personnages avec leurs défauts et qualités, mais à fond, et le découpage narratif enchaîne bien les différentes scènes de dialogues et d'action. Comme quoi, Gin Tama n'est pas une longue série du Weekly Shônen Jump pour rien. Bravo pour ce volume.