Joe l'assassin a enfin gagné un titre, et pas n'importe lequel : il est à présent le champion dAsie des poids coq. Autre cerise sur le gâteau, le régime qu'il a subi pour rester à son poids a été au final bénéfique pour son corps, qui a réussi à se stabiliser définitivement. Résultat, il a encore gagné en vitesse et en puissance de frappe. Pourtant, Joe ne s'est pas amélioré en caractère et veut toujours aller plus loin... Sa prochaine cible n'est autre que le champion du monde José Mendosa lui-même ! Sauf que le vieux Ken-Kitchi Tange ne veut pas en entendre parler tout de suite. Il faut dire qu'une chose lui fait peur... l'ivresse des boxeurs.
Mais Joe gagne gain de cause, et par le biais du hasard, les voilà partis pour Hawaï pour la première défense du titre. Mais ce match n'est pour Joe qu'une excuse pour se trouver au même endroit que son rival, qui lui doit défendre son titre une semaine plus tard sur le même ring. Mais sur place, Joe laisse aller son mauvais caractère et multiplie les provocations face à Mendosa, qui lui répond froidement et avec politesse... ce qui met Joe encore plus hors de lui !
Dans ce onzième opus de Ashita no Joe, les auteurs ont clairement passé à une étape supérieure. Nous voici dans un domaine sortant du cadre des dôyas et du pays lui-même, et nous découvrons ce qu'est devenu l'influence du Japon après-guerre. Forcément, à Hawaï, un état américain, le racisme envers les yellow sheeps japonais reste tenace, même si de nombreux immigrés japonais vivent sur l'île. Néanmoins, la rudesse de Joe est aux antipodes de la politesse habituelle des Japonais. À cela vient s'ajouter des tractations de matchs, et la suspicion de cette maladie qui "frappe" certains boxeurs.
Bref, et une nouvelle fois, Ashita no Joe s'avère aussi passionnante qu'à laccoutumée, et l'on se demande bien ce qui va advenir de Joe... face à celui qui semble le surpasser. La fin de série approche inexorablement.