Les Chroniques de l'Imaginaire

Undead (Undead - 1) - Terajima, Masashi

Taro Hachioji est un grand frère attentif, mais persuadé d'une chose : il faut être fort, surtout dans son coeur. C'est ce que disait son père. Son petit frère, Jiro, est trop gentil. En rentrant chez lui après une bonne bagarre, il aperçoit alors son frère aux proie d'un monstre hideux qui fait disparaître son petit frère... C'est ainsi que Taro a découvert l’existence des Undead, ces cadavres revenus à la vie par les pulsions qui les hantaient de leur vivant.

Bien sûr, personne n'a cru à son histoire, jusqu'à ce qu'il trouve une information étonnante : au bar Necronomicon se trouverait le siège des chasseurs d'Undead. Il se fait introduire par une petite serveuse, Mito, et découvre à l'intérieur que les chasseurs ont tous une apparence malsaine. Poutant, devant le patron, Taro n'hésite pas à lui demander son aide. Mais la condition en retour du patron le fait frémir : il ne lui demande pas moins que de se couper un bras ! Bien entendu, Taro n'y arrive pas, et doit rentrer chez lui, dépité. Mito tente de le consoler, mais elle-même est en proie à une malédiction : elle attire à elle les Undead, et l'un d'entre eux approche rapidement avec l'évidente envie de la dévorer ! Une nouvelle fois, Taro est comme paralysé par sa peur... mais il doit avoir du coeur ! Il doit être fort !

Prenez une ambiance de vieille science fiction des années 60-70, avec les lettrines bizarre et tout, ajoutez un graphisme manga aux traits noirs prononcés, saupoudrez de monstres aux pouvoirs bien étranges, puis servez le tout avec un mélange de fatalité et d'humanisme. Voilà la recette de Undead, la nouvelle série de Delcourt Akata qui ne manque pas de piquant. Masashi Terajima offre un univers bien noir aux reflets de légendes urbaines, loin de l'univers de Hanako de Sakae Esuno. Ses personnages doivent intégrer un Undead pour les combattre, mais aussi pour survivre. Sauf que avoir un Undead en soi, c'est aussi à double tranchant, cas il faut en permanence garder le contrôle sans quoi l'Undead (ou les Undead) ne feront qu'une bouchée de leur hôte.

Bref, ce premier volume est un vrai bâton de dynamite. Reste à savoir si la suite sera du même acabit... mais on peut le croire. En tout cas, moi j'y crois.