Lady Woolsey est enceinte. Cette merveilleuse nouvelle l'a renvoyée chez ses parents après ses aventures écossaises, cet état étant théoriquement impossible entre une paranaturelle et un loup-garou. Son mari ne veut plus en entendre parler, la reine Victoria l'a exclue du Cabinet fantôme, la presse londonienne en rajoute une couche et voilà que Lord Akeldama disparaît !
Pour ajouter une couche au caractère choquant de cette histoire, la tête d'Alexia est mise à pris par les vampires de Londres. Décidément, la capitale de l'empire britannique n'est plus un endroit adéquat pour prendre le thé en grignotant des rôties ! Sur les conseils du béta de la meute Woolsey, Alexia fait ses valises, embarque madame Lefoux et son ancien majordome, Floote, pour une tournée en Europe continentale. Les collègues inventeurs de Mme Lefoux et les Templiers italiens auraient des explications quant à sa grossesse.
Pendant ce temps, Lord Maccon a entrepris de se saouler en règle. Tout le formol de l'île y passe. Et Ivy Tunstell se charge de l'intérim aux commandes de la boutique de mode de Mme Lefoux. Ce n'est donc pas une si mauvaise idée que de partir sur le continent...
Ce troisième épisode reprend directement à la suite de l'histoire de Sans forme, Alexia est exclue de la famille Woolsey en raison de son étrange grossesse et elle part visiter la France et l'Italie en quête d'une explication scientifique (et en attendant que son mari viennent d'excuser en rampant). Ce récit est un prétexte pour nous faire rencontrer un tas de personnages haut-en-couleur dont d'excentriques inventeurs (avec des coccinelles), changer d'environnement (pour une Londonienne, Paris et Florence, c'est exotique voire orange et loufoque) et utiliser des moyens de locomotion tout à fait modernes et bizarres.
Alexia et ses compagnons sont en pleine forme pour ce nouveau tome. La narration bien huilée de Carriger passe du groupe d'Alexia au groupe Lord Maccon / Professeur Lyall sans temps mort. Le style est percutant, enthousiaste, dynamique et tout à fait captivant. Le scénario, bien qu'assez prévisible, est correctement ficelé, utilise à merveille les stéréotypes et fait passer un très bon moment à sa lecture. D'autant que l'humour léger, bien placé et toujours drôle est omniprésent. De plus, ce petit côté steampunk lui va à ravir.
Il introduit, également, directement le tome suivant qui, selon l'éditeur, devrait sortir fin 2012 suivit par un cinquième au printemps 2013.
En conclusion, Sans honte est un roman qui vous colle un sourire sur le visage tout au long de son amusante lecture et j'aime beaucoup !
