Après leur premier examen grandeur nature qui a eu la fin que l'on connait (si "on" ne la connait pas, "on" va vite se procurer le premier tome de Freaks' Squeele, en couleurs ou non), Xiong Mao, Chance d'Estaing et Ombre de Loup doivent passer une épreuve de costumes. Alors que toutes les équipes ont droit à des compliments, voire des éloges, de la part de leur professeur, le trio en prend encore pour son grade. Xiong Mao fait alors des calculs. Pour avoir une chance d'être candidats aux séances de rattrapage, le groupe doit au moins avoir 17 dans la prochaine épreuve, celle de stratégie. Autant dire que les choses ne sont pas gagnées, même si Xiong est douée dans cette matière. De toute manière, les choses ne vont plus être d'actualité puisque l'épreuve est reportée. À la place, tous les élèves sont invités aux bains municipaux qui se trouvent dans un somptueux bâtiment.
Les filles et les garçons sont bien entendu séparés pendant ce moment de délassement, qui semble quand même trop beau pour être vrai. Oh, et puis zut, il faut bien en profiter de temps en temps, non ? Mais les doutes resurgissent aussitôt quand une équipe de journalistes débarque dans les bains. Que viennent-ils faire là ? Chance et Xiong Mao vont rapidement se rendre compte que l'examen n'a pas du tout été annulé et se déroule même en ce moment. Les règles sont assez simples : pour chaque paréo volé à un autre candidat, on gagne des points et si on se fait voler le sien, on est éliminé. C'est certain, la séance détente va se terminer en immense pugilat, sauf si quelque chose est fait pour l'en empêcher.
Ce deuxième tome de Freaks' Squeele en couleurs reprend la seconde moitié du premier tome paru, soit les chapitres 4 et 5. Côté scénario et dessin, rien de bien nouveau forcément. C'est juste toujours aussi bon ! Et le relire fait un bien fou et nous confirme dans l'idée que cette BD est géniale et que Florent Maudoux a quand même une imagination débordante qu'il met très astucieusement à notre profit. Les influences sont toujours la BD, le manga, le comics, le cinéma bref tout ce qui peut faire qu'une bande dessinée telle que celle-ci soit de bonne qualité. Si c'est bon, c'est pris et utilisé. Sinon, c'est mis de côté on ne sait jamais avec les modes qui changent ; un truc nul aujourd'hui peut devenir génial demain. Et comme la série n'est pas prête de s'arrêter hein, qu'elle n'est pas prête de s'arrêter ?
Donc, le plus, c'est bien évidemment la couleur. Là où les chapitres en couleurs de la parution originale avait un petit côté feutré, délavé par moment, ce qui lui donnait son style, on retrouve ici une colorisation beaucoup plus classique dans ce qui se fait aujourd'hui dans la bande dessinée. Du coup, mon avis est partagé. Parce que d'un côté j'aimais vraiment ce côté rétro des premières planches colorisées. Ça avait la classe et singularisait la série. D'un autre côté, avec une telle colorisation, on n'aurait jamais pu obtenir le rendu de la page 58. Bref, j'aime beaucoup le résultat et, en même temps, j'aurais bien aimé avoir une unité dans les couleurs, une continuité avec ce qui a déjà été fait.
Quoi qu'il en soit, Freaks' Squeele est une bande dessinée à côté de laquelle on n'a pas le droit de passer, que ce soit en couleurs, en noir et blanc, en négatif, en tout ce qu'on veut.
