Quand Shimada retrouve enfin la surface après sa chute, c'est pour voir que même copé en deux, le cinglé est encore en vie... et tente toujours de les mordre ou de les bouffer, au choix. Heureusement, le paraplégique est secouru par Kasuga qui lui sauve ainsi la vie comme plus tôt Shimada n'avait fait pour lui. De leur côté, Kana et Makoto sont à l'étage, isolées. Mais ce qui motive Kana, c'est qu'elle ne soit pas tout seule à devenir contaminée comme elle l'a été à cause de Yayoi. Du coup, elle mord au sang son amie sous prétexte que si la blessure reste, c'est qu'elle sera sûre de n'avoir pas été contaminée par Shimada. Naïve comme elle l'est, Makoto fait confiance à Kana... et pense que ses amis ont encore un espoir de rester en vie, même après avoir été contaminés...
Ah, ce troisième volume nous offre quelques pistes de réflexion très intéressantes en soi. Déjà, parce que la cause de la contamination a été identifiée par le groupe de Serizawa. D'autre part, parce que les informations du seul membre de l'équipage à bord guident Takigawa vers un début d'explication sur la cause du naufrage... et de cette chasse à l'homme. Kei Sanbe va ici encore plus loin qu'il ne l'a fait avec L'île de Hôzuki, en faisant de cette chasse à l'homme un huis-clos presque parfait en trois dimension. Il n'y a qu'une seule sortie possible, si tant est qu'elle soit d'une part possible à atteindre, et d'autre part possible de la dégager. Les personnages ne savent en outre pas à qui se fier, et en fonction de leur caractère, les attitudes divergent.
Bref, une nouvelle fois, Kei Sanbe fait mouche, en happant le lecteur dans son intrigue, en l'emmenant vers l'horreur. Sans nul doute, tout le monde n'y survivra pas.