Tandis que le lieutenant Onoda n'a pas réussi à fuir la ville de Soil avant que la barrière de sel ne s'installe, l'ancien capitaine Yokoi s'échappe du commissariat grâce à la porte laissée ouverte par les deux policières de l'étrange. Après une course poursuite où Yokoi tombe dans le vide-ordure, il se retrouve aux archives où le vieil homme le reconnait, et le sort de là discrètement. Mais vu de l'extérieur, Soil a complètement disparu. Il ne reste qu'un bout de rétroviseur. Où se trouve donc la ville ? Peut-être cet étrange courrier de Gödel a un élément de réponse, mais Yokoi va devoir aller dans l'étrange pour en comprendre la signification.
Comme on peut le lire dans ces pages, on est parti d'un simple mystère de disparition, mais à chaque fois que l'on résous quelque chose, d'autres phénomènes étranges apparaissent, créant une spirale de corps étrangers, de fissures... ce huitième opus part carrément dans le fantastique, que l'on soit dans la ville enfermée dans le noir, ou en suivant l'enquête paranormale de Yokoi et de son étrange interlocuteur aux moeurs bien incompréhensibles pour les citoyens normaux d'une ville.
Le plus étrange en fait, c'est que plus on entre dans le côté mystère du scénario, et plus celui-ci nous captive. Les théories de Gödel ont beau être pas très compliquées, et farfelues, elles sont un point d'ancrage pour essayer de comprendre les événements des anciens volumes de Soil. Ceci dit, je suis persuadé que Atsushi Kaneko a encore bien des surprises à nous dévoiler avant la fin prochaine de la série. Et j'ai bien hâte d'être surpris en les découvrant.