Les Chroniques de l'Imaginaire

Je ne porte pas mon nom - Grue, Anna

Le commissaire Flemming Torp est en visite chez ses amis Dan et Marianne Sommerdahl. Dan est directeur artistique d’une agence publicitaire et anime une émission TV sur l’art de vivre, mais en ce moment il est en arrêt maladie pour dépression car il a craqué face à la pression professionnelle. Marianne est médecin. A la fin du souper, Flemming reçoit un appel lui annonçant un meurtre.

Ce dernier a eu lieu à l’agence où travaille Dan et son ami lui demande s’il veut bien venir reconnaître le corps. Il s’agit de Liliana la femme de ménage dont personne ne connaît le nom de famille. Son équipier Benjamin s’est enfui et il est le premier suspect de ce meurtre.

La première difficulté consiste à identifier la victime qui semble n’avoir jamais existé, son employeur nie la connaître et prétend que Benjamin fait le ménage tout seul. Le commissaire soupçonne très vite du travail au noir.

De son côté, Dan se prend au jeu de l’enquête et mène une investigation parallèle à celle de la police. Finalement il faut Dan et Flemming pour rassembler toutes les pièces du puzzle. Ils nous mènent vers le travail au noir et la traite des femmes.

Nous suivons les deux enquêtes parallèlement. Il y a assez peu de rebondissements et les enquêteurs procèdent à l’ancienne, en interrogeant les témoins ou les voisins et en effectuant des recoupements. Nous ne sommes pas dans une enquête de type scientifique style Les experts, mais plutôt dans un bon vieux polar comme les aventures de Sherlock Holmes ou d’Hercule Poirot. La solution se dessine peu à peu.

C’est un polar peu violent, même s’il y a eu deux femmes assassinées et il est très agréable à lire. Il soulève aussi le délicat problème des victimes des réseaux de prostitution , qui sont mal protégées par la loi. Le Danemark renvoie ces clandestines dans leur pays même si tout le monde sait que leur “propriétaire” va se dépêcher de les renvoyer dans un bordel européen.

Le livre est divisé en longs chapitres qui reprennent chacun un jour de l’enquête qui dure une semaine. Même s’il ne s’agit pas du polar de l’année, ce livre constitue un moment de lecture très agréable.