Alors que Gary Hampton était revenu sur la tombe de sa défunte épouse, dont tout le monde croit qu'il est le meurtrier, il se fait encerclé par les forces de l'ordre au lever du soleil, quand il ne peut plus se transformer en loup-garou. Mais son entrainement visait aussi à le rendre plus fort sous sa forme humaine. Il va donc tenter d'opposer une résistance, qui ne sera rien face au super agent qu'il a devant lui. Il va donc devoir faire un tour par la case prison. On pourrait penser qu'une évasion serait une formalité pour un tel homme, mais avec un collier qui inhibe ses pouvoirs et sa transformation, Gary risque de passer un certain temps à l'ombre. Il reçoit bien la visite de Cecil Stedman, qui utilise une porte non conventionnelle qui n'existe pas pour rentrer dans sa cellule. Gary est prêt à accepter son sort, mais il veut absolument pouvoir retrouver l'assassin de sa femme : Zechariah. Qui sait, sa fille acceptera peut-être de croire en son innocence. Cecil ne peut rien faire pour faire sortir Gary de la prison, par contre il peut tenter de retrouver le vampire.
Gary va donc devoir composer avec les prisonniers qu'il a fait lui-même mettre à l'ombre, qu'ils soient des super vilains ou des humains ordinaires. Il va devoir vivre avec la haine que tout le monde lui porte. Et aussi avec l'attention que lui porte Faciès, celui qui dirige réellement la prison de Stronghold dans laquelle il est enfermé. Celui-ci est petit, maigrichon et porte un linge avec deux trous pour les yeux sur sa tête difforme. Qu'est-ce que cela cache ? Comment une telle personne peut avoir autant de pouvoir et d'influence dans la prison ? Gary s'en moque et lui tourne le dos. Mais il va vite se rendre compte qu'on ne tourne pas le dos à Faciès sans s'en mordre les doigts.
Quelques semaines seulement après la parution des deux premiers tomes les éditions Glénat nous gratifient du troisième de Wolf-Man. Pas besoin d'attendre, on reste dans l'ambiance de la série, on n'oublie pas les détails et ce qu'il s'est déjà passé. Merci ! Gary doit maintenant assumer ses actes. Même s'il n'a pas tué son épouse, sa fille le pense et il n'a eu l'occasion de discuter avec elle pour se disculper. Et puis, c'est lui qui a fait entrer dans sa vie le meurtrier de sa femme, et il porte quand même cette responsabilité. Mais il ne compte pas laisser tomber sa vengeance pour autant. Seulement, la réalité de sa position va se rappeler gentiment à lui. Il va devoir composer avec les éléments qui sont autour de lui pour sortir de son enclos.
Ce tome est celui où beaucoup de choses vont changer. L'histoire ne se termine pas, loin s'en faut, mais des portes ouvertes se ferment pour avancer dans l'histoire. C'est une bonne chose que de ne pas laisser de choses en suspens. Cela prouve que la série est bien maîtrisée et qu'on ne part pas dans tous les sens. Mais bon, connaissant Kirkman, je n'avais pas trop d'inquiétudes sur ce sujet. Le dessin de Jason Howard est toujours dans la même veine : cartoonesque mais avec une grande maîtrise dans le trait là où parfois on dirait que les proportions ne sont pas respectées. C'est en effet une impression justifiée, mais je suis persuadé que, vu le talent du bonhomme, c'est entièrement voulu. Il n'y a qu'à regarder son travail sur les couvertures, comme c'est expliqué en fin de tome par les deux auteurs. En tous cas, ce Wolf-Man est, au fil des tomes, une série qui vaut vraiment le détour.