Les Chroniques de l'Imaginaire

Les terres basses (Seuls - 7) - Vehlmann, Fabien & Gazzotti, Bruno

Tout le quartier dans lequel les enfants se trouvent semble s'être affaissé. Du coup, pour en sortir, il faudrait grimper une sacrée hauteur, ce que tout le monde ne pourrait sans doute pas faire. Dodji va donc tenter de trouver une solution. Mais voilà que Saul arrive dans sa Jeep. Il est énervé et aimerait comprendre ce qu'il se passe, comme si le groupe de Leïla et Dodji y pouvait quelque chose. Ils arrivent finalement à lui expliquer que toute la zone rouge s'est affaissée. Il va donc falloir unir leurs forces pour tenter une sortie de ce quartier qui semble de plus en plus dangereux pour les enfants. Ils pensent aux camions de pompier et à leur échelle. Excellente idée ! Sauf que la zone rouge a un effet sur les machines. Quand on s'enfonce trop dedans, elles ne fonctionnent plus. Et c'est exactement ce qu'il va se passer avec les camions : ils ne vont pas démarrer. Il faut donc les tracter. Mais alors que tous les enfants présents poussent ou tirent l'énorme engin, le reste de la bande, qui avait mystérieusement disparue, refait surface. Le teint livide, les yeux rouges, ils ne semblent plus être les mêmes. Quelque chose s'est passé et ceux qui sont encore "normaux" ne souhaitent pas expérimenter ce nouvel état. Il semble que les ennuis ne font que s'accumuler pour le groupe d'enfants… déjà morts.

Les tomes de Seuls se suivent et ne se ressemblent pas. Quel bonheur de retrouver à chaque fois cette série censée être pour les enfants et les adolescents mais dont les adultes sont vite devenus fans. Il faut dire que tout est fait pour que le lecteur en veuille toujours plus. Un scénario en béton, un dessin d'un style certes classique mais complètement maîtrisé de bout en bout, sans jamais aucune fausse note et des personnages qu'on prend plaisir à suivre.

Je ne voudrais pas dévoiler de quoi ce tome est fait, mais si vous pensiez qu'on avait tout découvert quand on avait appris l'existence de la quatrième dimension et demi, vous êtes loin de la vérité. Ce qui est fort c'est que Fabien Vehlmann construit de nouvelles couches à son édifice et que celles-ci pourraient très facilement paraitre branlante, seulement ce n'est pas le cas. C'est un peu comme dans certaines séries américaines où les révélations et les rebondissements arrivent à le pelle (non, je ne parle pas du tout des séries de J.J. Abrams… bon, si beaucoup quand même. Et ne me dites pas que les premiers épisodes de Lost savaient parfaitement où ils allaient !). Mais là où on sent souvent, dans ce séries, que les auteurs ne savent pas trop où ils vont, qu'ils tâtent le terrain, ce n'est pas du tout le cas ici. C'est peut-être le cas, mais ça ne se sent pas.

Bref, on déguste ce plat avec délice et, même si ça ne se fait pas, on en reprend encore et encore.