Il était une fois une petite fille qui s'ennuyait et qui avait décidé d'explorer sa maison. Il était une fois une porte condamnée, donnant sur un mur en brique.
Il était une fois une fillette trop curieuse, prête à s'aventurer là où elle n'aurait pas dû. Il était une fois une porte qui donnait sur une autre maison, habitée par d'autres parents et d'autres voisins...
Contrairement à mon résumé, ce récit ne commence pas par les mots "Il était une fois". Mais il pourrait, car il s'agit clairement d'un conte moderne, dans un univers fantastique et effrayant.
L'éditeur J'ai Lu ne l'a pas rangé dans une catégorie Jeunesse (contrairement à ce qui avait été fait pour une précédente parution), j'ai donc fait de même. Mais même si cela peut être lu agréablement par un adulte tant la plume de Neil Gaiman est agréable, j'ai pour ma part trouvé cela trop court et simple pour me passionner vraiment, alors que je suis sûre que cette histoire emballera les enfants ; mais pas les trop petits enfants quand même, il faut qu'ils aiment frissonner un peu.
L'univers que Coraline découvre de l'autre côté de la porte est une image déformée de celui qui constitue son quotidien. Déformée, et bien plus angoissante ! Les personnages ont des boutons cousus à la place des yeux, mais même s'ils font tout pour se faire aimer de la petite fille ils l'inquiètent plus qu'autre chose... Heureusement, Coraline a la tête sur les épaules et ne se laisse pas aveugler par les promesses d'avoir tout ce qu'elle veut faites par son autre mère : "Je ne tiens pas à obtenir tout ce que je veux, moi ! Ce ne serait pas drôle si tout tombait tout cuit, sans que ça veuille rien dire.". Courageuse et intelligente, la sympathique fillette va tout faire pour sauver la situation.
Pour finir, j'ajoute que je pense que ce livre se prêterait très bien à une adaptation cinématographique, et je suis curieuse de découvrir le film d'animation qu'il a inspiré.