Un enfant aux cheveux blancs avec un mouchard qui lui a été implanté in utero sans que la mère ne s'en rende compte. Une enfant enlevée à sa mère par son père parce qu'il a eu une vision mystique. Deux destins que des forces supérieures ont façonnés. Des forces inconcevables et qui pourtant gardent un il sur nous, toujours dans l'attente d'une faille par laquelle elles pourraient se faufiler. Telle est l'Ombre. Mais les Très Hauts sont de retour et se sont présentés aux dirigeants du Velikisstok. Le nouvel Imperator les accueille, mais il lui reste encore des choses à apprendre. De son côté, le prince Aberrahman Derleth Al-Hazin va voir son passé ressurgir et lui montrer que la voix qu'il avait empruntée n'était pas celle de de la sagesse. Des personnes traquées, des pays qui se réconcilient, des tyrans qui cherchent à présent la paix dans la vérité. Il semble que la vie d'Aleksi Stassik soit sur le point de faire basculer le sort du monde définitivement.
Après quatre tomes avec de nombreux secrets qui faisaient avancer les personnages vers un point qu'on ne distinguait pas, Le mal des montagnes, le cinquième et dernier tome de Bunker nous dévoile tout ce qu'on avait toujours voulu savoir. Seulement, tout expliquer en un tome, c'est périlleux. Même si nous avons les réponses que nous souhaitions, il aurait peut-être été préférable de les distiller au moins sur les deux derniers tomes. Parce que là, ça fait beaucoup d'un coup. Surtout qu'il n'y a pas que ça. La situation géopolitique qui évolue à grands pas, les dirigeants qui changent dans une sorte de ronde, les ennemis d'hier qui deviennent les alliés d'aujourd'hui, sans oublier aussi les destins personnels. Cela fait quand même beaucoup, même pour un tome qui contient 64 pages.
Bunker est tout de même une série attirante, mais loin d'être simple. Elle demande de l'attention et de l'investissement de la part du lecteur. Ce récit de science-fiction mystique est bien mené par Christophe Bec et Stéphane Betbeder. Cependant, ce n'est pas le récit le plus simple, ni pour l'un ni pour l'autre. Ni forcément le meilleur. Cela reste malgré tout un récit audacieux avec un personnage central peut-être un peu trop distant pour que l'on puisse s'identifier à lui. Heureusement, son comparse, Iosef, est pour sa part beaucoup plus humain. Heureusement, quand on lit la fin.