Le 18 thermidor de l'an II (5 août 1794), un avis inonde les rues de Lyon : le traître Robespierre et ses complices qui ont semé la terreur sont morts. C'est la fin de la Grande Terreur.
Chalais d'Ornoi, un des rares avocats épargnés par la justice expéditive des Jacobins, se rend, avec le juge Pilar, l'abbé La Madelle et le docteur Héphaïstos Müller, à la prison des Récluses où de nombreux prisonniers, mal-en-point, attendent des soins.
En soirée, il ne reste aux quatre hommes que les sous-sols à visiter. Les caves sont vides, mais une odeur putride persiste. L'abbé veut offrir une sépulture aux malheureux abandonnés. A force de recherches, les quatre compagnons mettent à jour un passage vers un second sous-sol. Ils y découvrent des cachots et, dans chacun d'eux, le corps d'un homme torturé, victime de supplices de plus en plus sinistres. Sur le mur du dernier cachot sont inscrit les mots suivants : "Ma vraie forme est cachée en moi, car je suis l'Inconnaissable".
Choqué, le quatuor fait le serment d'obtenir justice. Pour eux, le seul responsable de ces atrocités n'est autre que Joseph Fouché, représentant du peuple et commanditaire de Robespierre. Ils se rendent à Paris afin d'exposer les faits et de réclamer justice. Ils veulent connaître le lieu où se cache ce gredin pour venger tous ces malheureux.
Marie-Adélaïde Lenormand, célèbre sibylle, se trouve à l'église des Jacobins où se réunissent les partisans de la monarchie lorsque La Madelle s'exprime. La sibylle est submergée depuis quelque temps par des visions d'une cruauté et d'une violence insoutenables. Se pourrait-il qu'il y ait un lien entre les atrocités commises à Lyon et les images qui la hantent depuis plusieurs jours ?
Nicolas Bouchard dépeint un monde sombre et terrifiant où les citoyens sont plongés dans lincertitude du lendemain, victime de la situation politique qui agite les partis révolutionnaires, républicains et royalistes.