La légende veut qu'au cur de la Montagne de Feu vive un sorcier, Zagor, et qu'il soit le détenteur d'un trésor fabuleux. Beaucoup d'aventuriers ont tenté de le découvrir, mais personne n'en est jamais revenu. Loin de refroidir vos désirs, vous allez tenter, vous aussi, de vous introduire dans les méandres de la montagne afin de trouver le sorcier, le défier et le tuer.
Le sorcier de la montagne de feu est un titre mythique pour les amateurs de livres dont vous êtes le héros. En effet, il est le premier, celui qui lança le phénomène. Steve Jackson et Ian Livingstone écrivirent ici un premier tome qui est entré dans la légende mais qui, avec le recul, est quand même assez plat. Le concept était nouveau, et l'inspiration première, les jeux de rôle, avaient un niveau de scénarios assez basique aussi, il faut bien le reconnaitre (les fameux porte-monstre-trésor dont on rafolait étant jeunes mais qu'on ne tenterait plus aujourd'hui). Du coup, on se retrouve à pénétrer dans une montagne et ensuite à déambuler dans des couleurs, à ouvrir des portes, à tuer des monstres, à discuter avec des personnages dont on se demande bien ce qu'ils peuvent faire là bref, ce n'est pas folichon. Après, pas folichon ne veut pas dire que c'est facile. En effet, il y a deux grosses difficultés dans le livre : la première est qu'il faut trouver des clés et les bonnes (si vous n'en avez pas au moins trois, laissez tomber) ; la seconde est le labyrinthe. Il nous fait tourner en bourrique ! On passe et on repasse sans cesse aux mêmes endroits. On pense avoir déjà exploré toutes les possibilités et quand on se calme et qu'on reprend tout à tête reposée, on se rend compte finalement que non, une toute petite possibilité nous avait échappée. Après, le sorcier n'est pas bien compliqué à tuer. C'est d'ailleurs un peu dommage que le difficulté, à ce niveau du livre, ne soit pas plus importante, mais bon mourir un paragraphe avant la fin, ça l'aurait foutu mal quand même.
Premier tome de la série des Défis Fantastiques, Le sorcier de la montagne de feu possède un intérêt assez limité au niveau de l'histoire. De plus, il n'y a pas cinquante possibilités de réussir, ce qui est un peu dommage et par trop dirigiste. Les nostalgiques le possèderont évidemment pour son caractère historique, les petits nouveaux pourront se faire un peu au style des livres dont vous êtes le héros mais les autres qui le découvriraient sur le tard et qui ont déjà l'habitude de ce type de jeu et surtout pas une once de sentimentalisme risquent de s'y ennuyer.