Laïth coule enfin des jours heureux, à Nämo. Il est bien entouré, avec l'ensemble de ses amis, et le traître Tuhitep n'est plus que de l'histoire ancienne. Mieux que tout, Nima arrive à terme avec son accouchement, et bientôt, voilà que Laïth est papa d'une adorable petite fille, prénommée Ianï. Dalün fait également partie de l'entourage proche de Laïth, et le jeune chercheur a fait des progrès. Il se trouve que les pierres rouges accentuent le pouvoir de Laïth, vis-à-vis des éclairs.
Et Laïth réussit maintenant à maîtriser de mieux en mieux ce pouvoir. Et cela n'est pas un mal ! A Frätt, le sombre Alghärd a le pouvoir, et il cherche toujours à posséder des armes inédites qui permettront de terrasser ses ennemis. Alghärd ne compte pas en rester là, avec ce qu'il a déjà vu des pouvoirs de Laïth... Et puis il y a aussi Finrhas, le mentor de Dalün qui cherche toujours à rendre la vie à son défunt fils, Defrön. Pour cela, Finrhas tue régulièrement des innocents, afin de faire circuler leur sang dans le corps de Defrön, et ce depuis bien des années maintenant.
Finrhas aussi a vu le pouvoir de Laïth, et rien ne pourra l'éloigner de son but final, qui est de rendre enfin la vie à son fils, au mépris des règles scientifiques élémentaires... Voilà maintenant que la cité de Nämo est en danger, avec toutes ces personnes qui ont retrouvé la trace de Laïth. Tuhitep refait également son apparition. Le petit garçon jaloux d'autrefois veut tout faire pour que Laïth souffre à son tour, en commençant par enlever Ianï, qui au passage semble avoir les mêmes pouvoirs que son père, dès qu'un orage apparaît...
Cela fait quelques années que nous avons pu lire la trilogie L'enfant de l'orage, parue également chez Les Humanoïdes Associés. Nous pouvions déjà trouver les dessins d'une grande finesse de Giulio Zeloni, qui prenait plaisir à animer graphiquement les personnages de Manuel Bichebois. Ajoutons donc quelques années et quelques cheveux blancs à tous ces protagonistes, et nous obtenons naturellement Le prince de l'orage...
Ce premier tome conserve un graphisme chatoyant, avec des couleurs minutieusement choisies. La finesse des dessins est de rigueur, de même pour les mouvements des scènes d'action qui sont parfaitement mises en valeur dans ce tome. Laïth a gagné en charisme, et cela se ressent sans problème dans ce nouveau cycle de l'enfant qui est devenu grand. Graphiquement, nous sommes au niveau d'une série comme Weëna, dessinée chez Delcourt par Alice Picard. Un très bon point pour ce tome donc, qu'on pouvait déjà noter pour le premier triptyque.
Côté scénario, nous retrouvons plusieurs personnages disséminés dans différents lieux déjà rencontrés, qui finissent par converger vers un lieu commun. La cité de Nämo est très intéressante graphiquement, avec des lieux de plongée admirables, et des passages sous-marins servant à recueillir les fameuses pierres rouges. Le récit s'enchaîne avec un bon rythme, et le lecteur devra tout de même s'accrocher pour suivre l'ensemble des protagonistes. Ces derniers n'ont pas forcément des noms très simples à retenir : cela ne facilite pas le bon suivi de l'aventure, mais c'est bien souvent le prix à payer dans ce genre d'aventure qui a la bonne idée de nous éloigner de notre bonne planète.
Un très bon premier tome donc, qui ravira les amateurs du premier cycle, et qui constituera également une bonne découverte pour ceux qui sont passés à côté de L'enfant de l'orage.
