Au coeur de la forêt de Zagraba, berceau des orques et des elfes, Harold et son escorte sont arrivés aux portes de Hrad Spein. La corne arc-en-ciel n'a jamais été aussi proche d'eux mais les périls du voyage ne sont rien en comparaison des ténèbres du Palais d'Os. Seul Harold, le voleur, pourra y descendre. Les Coeurs Sauvages, le chevalier, l'elfe et le gobelin ne peuvent accompagner le danseur des ombres dans les profondeurs de la nécropole millénaire. Les abysses ne se partagent pas. L'ennemi est partout.
Ensuite, il faudra penser au retour... L'Innommable ne va pas les attendre.
La quête d'Harold touche à sa fin dans ce troisième volet des Chroniques de Siala. Il va devoir affronter toutes sortes de dangers, autant physiques que surnaturels, qu'il n'aurait jamais fallu réveiller.
Pekhov présente la fin du voyage de la même manière que le tome précédent. Manière qui me fait penser, en bon rôliste, à une promenade dans l'arrière-pays avec des jets réguliers sur une table des rencontres. L'aventure est linéaire et ressemble à une suite de scènes plus ou moins intéressantes, dans un ordre presqu'aléatoire pour certaines. Il va de soi que les passages entre ces événements manquent d'originalité et sont assez prévisibles pour tout habitué du genre.
Cela ne veut pas dire que tout est à jeter. Le récit n'est pas mauvais. Il est classique, peu surprenant, tout en demeurant divertissant. Les scènes dont je parle permettent, d'ailleurs, à l'auteur de relancer son histoire et d'y rajouter une certaine tension et, également, quelques passages plus légers. Les meilleures "rencontres", qui sont aussi les plus amusantes, comme le labyrinthe, font vite oublier les moins réussies.
Le style pince-sans-rire et sarcastique du Russe y est pour beaucoup. Plaisant et agréable à lire, il manque parfois de clarté, ce qui rend la narration de quelques portions de texte plutôt chaotique.
Pour conclure, je dirai que ce tome clôture correctement (je ne m'attendais pas à mieux, ni à moins bien) une série de fantasy assez moyenne qui avait commencé en fanfare. Loin d'être inoubliables, les Chroniques de Siala restent divertissantes.
