Marie Aubert est une jeune fille de bonne famille et pleine de vertu. Seulement, en ce jour, elle rend visite à Caroline Deschamps, sa cousine qui a été mis un peu au banc de la famille pour son comportement libertin. Cela fait un an que Marie ne l'a pas visitée, mais elle doit lui demander conseil. En effet, un jeune homme lui fait la cour depuis quelques temps. Seulement, là, il a voulu aller plus loin en lui donnant un baiser. Marie ne sait pas comment réagir à ce genre de démonstration ni ce qu'il convient de faire. Caroline décide donc de lui apprendre les règles, en commençant par celles du baiser, qu'elle va elle-même lui démontrer. Mais Caroline va aller bien plus loin en faisant découvrir à Marie les plaisirs charnels, notamment en compagnie de son amant, Henri de Sarsalle. Et Marie va se découvrir une élève plutôt douée et gourmande.
L'école des biches est l'adaptation d'un roman érotique du XIXè siècle. L'intrigue en elle-même n'est pas bien complexe : une jeune femme se fait initier à l'amour par sa cousine. Finalement, elle se révèle très compétente et va multiplier les expériences en compagnie de sa cousine, le compagnon de celle-ci, sa femme de chambre, son petit ami, puis tout le monde plus ou moins au complet. Heureusement, l'histoire est relevée par le trait de Georges Lévis qui sait parfaitement retranscrire toute la beauté et la sensualité d'un moment érotique ou pornographique. Ses dessins de corps sont magnifiques, mais pas que ; regardez par exemple la toute première page et le travail effectué sur l'arrière-plan et le bâtiment qu'on y découvre. Son trait est impeccable, fourni, détaillé et parfaitement clair.
Le récit est suivi par celui de Les jeunes filles modèles. C'est une suite de saynètes dans lesquelles on retrouve des jeunes filles (pas un peu trop jeunes ?) qui vont découvrir leur sexualité à travers des jeux entre elles ou avec de jeunes garçons. En cela, elle seront aider par leur mère qui ne manquera pas de distiller ses conseils avisés pour que ses filles, ou leurs amies, soient incollables sur les jeux de l'amour. Le trait est ici toujours aussi irréprochable. Les saynètes sont peut-être enchainées de manière un peu trop rapide, mais le tout reste plaisant à lire.