Ce roman n'est pas à proprement parler une suite de La parallèle Vertov, puisqu'il peut tout à fait être lu sans avoir lu le précédent. Il s'agit plutôt d'un second volet, un autre épisode.
On va retrouver le voyageur dans le temps, Child Koucheras, mais il n'est pas le personnage principal.
Le narrateur, Théodore Masterton, est un diplomate-archéologue de l'ONU qui, lors de fouilles régies par l'organisme auquel il appartient, découvre des manuscrits extraordinaires. Il s'agit de textes écrits par l'apôtre de Jésus, Jean.
En les étudiant attentivement, il comprend qu'un message codé y est inséré. Il va alors rencontrer Sphynx, la femme que Child a soudainement abandonnée sans plus donner aucun signe de vie depuis dix longues années.
Elle, sa fille Emma, le père de Child, et une bande de vieux copains, se trouvent alors embringués de force dans une histoire complètement folle, où l'on retrouve bien sûr le fameux sous-marin russe, le Vertov, les voyages dans le temps, les paradoxes, les rencontres extraordinaires (rien moins que Jésus !).
Après plusieurs péripéties et aventures dangereuses, ils retrouvent enfin Child, qui les attendait depuis dix ans.
Très riche, très documenté, ce roman est dense et largement dominé par l'histoire religieuse de Jésus. Cela peut parfois être pesant, voire lassant, surtout si l'on ne connait pas par coeur ses Evangiles.
Mais le rythme est soutenu, les surprises sont au rendez-vous. Les transitions sont parfois un peu brusques mais l'écriture est agréable et maîtrisée.
Le final est très original, décrivant une théorie sur Dieu, l'Univers, l'humanité et le reste, tout à fait incroyable, vraiment surprenante, et qui, pour moi, est le véritable atout majeur de ce roman.
C'est ce final, cette explication que je retiendrai et dont je garderai un souvenir persistant. Je regrette même que l'auteur ne l'ait pas plus longuement traité car il m'a fait me poser bien des interrogations.