Maxima Prado se trouve dans un café madrilène à écouter le récit du roi Rodrigo qui ouvrit la porte interdite quand l'orateur s'arrête en plein milieu de son histoire. Elle qui était subjuguée n'en croit pas ses oreilles : elle ne saura pas le fin mot de l'histoire tout de suite ! S'en suit ensuite une courte rixe dans l'établissement entre gens qui, finalement, se connaissent suffisamment bien pour s'en amuser. Lorsqu'elle rentre à la boutique d'antiquités qu'elle tient désormais avec Luna, elle surprend une discussion entre cette dernière et un homme qui se prénomme Zdenek. Il aimerait que Luna l'accompagne à Tolède, ce qu'elle refuse. Quand Zdenek part et que Maxima interroge son ami sur son identité, elle ne veut rien lui révéler, ce qui, bien entendu, va aiguiser encore plus sa curiosité.
Dans le même temps, à Barcelone, Valsapena rend visite à la famille Quès. Dona Mercé a toujours été affectueuse avec lui, le gamin des rues qui l'avait volé. Son mari, par contre, même s'il est maintenant son employeur et qu'il a toute confiance en lui, avait plutôt des gestes violents. Valsapena est devenu un homme dangereux aujourd'hui et Joan Quès a une mission à lui confier. Dans le même temps, il va croiser le chemin de Zdenek, qui va lui proposer de partir à la recherche de la mythique table de Salomon. Un mythe !
Peut-être que les chemins de Max et de Valsapena vont encore se croiser une nouvelle fois ?
Ce deuxième tome de Curiosity Shop fait à peu près le même effet que le premier : un récit qui arrive à nous intriguer et presque à nous captiver malgré une touffeur phénoménale qui demande une attention de tous les instants. Il ne faut jamais relâcher son attention sous peine de ne plus savoir de quoi on parle et où est-ce qu'on se situe dans l'intrigue. Pourtant, à aucun moment on sent que la narration part sans plus aucune maîtrise. C'est mené de bout en bout comme il se doit et rien ne semble laissé au hasard. C'est simplement qu'il faut prendre le temps de bien tout comprendre, analyser, relire.
Côté dessin, Montse Martin nous offre un travail extrêmement précis et ciselé. L'attention est plus porté sur les personnages et leurs expressions, parfaitement travaillées, mais les décors, même s'ils ne sont pas au centre des cases, ne sont pas en reste. Cela forme un tout équilibré et dynamique qui permet de ne pas alourdir encore plus le récit.
Néanmoins, Au-dessus de la mêlée reste un tome exigeant qui demande du temps et de l'investissement, pour une série qui ne nous a pas encore livré tous ses secrets.