En l'an de grâce 1600, dans la bonne ville de Londres, les conservateurs religieux n'ont de cesse de proclamer que le foyer des vices n'est autres que ces débauchés de comédiens, qui prêchent le faux dans leurs pièces de théâtre. Alors même que la pièce de Hamlet, signée par William Shakespeare est jouée dans un théâtre de la ville, le juge de paix ordonne sa fermeture. Mais il se trouve que la troupe du dramaturge est protégée par la reine d'Angleterre, qui les a nommé troupe officielle de la cour. Pendant ce temps, dans une taverne, un homme prétend posséder le véritable manuscrit de la pièce et souhaite le faire publier pour cinquante shillings. Alors qu'il est jeté dehors par un étudiant de Cambridge indigné, le présumé brigand prétend que Shakespeare n'est qu'un vil imposteur !
Treize années plus tôt, un quartier chinois commençait à prospérer dans le port de Liverpool. Au départ, les premiers asiatiques arrivés furent le fruit du hasard, mais depuis quelques années, les voici très nombreux à habiter le long de du fleuve. Mais les Anglais prennent ombrage de leurs commerce et leur prête bien volontiers des soupçons de sorcellerie. D'ailleurs, une vieille dame est morte après avoir été maudite par une chinoise (qui n'avait pourtant dit ceci que comme une insulte classique)... et une chasse aux sorcières s'organise. Pourtant, une jeune chinoise a un certain pouvoir de divination... et elle veut tout faire pour cacher la veuve Chunmei.
Sous un pitch qui parait formidable, ce premier opus de Seven Shakespeares s'avère plus intrigant qu'autre chose. En effet, l'introduction est bonne, et fait saliver quant à l'histoire qui va suivre, mais très vite, nous nous retrouvons dans un passé hypothétique mettant en scène un village côtier contrôlé par des chinois... et où les croyances et divers pouvoirs divinatoires sont au premier plan. Or... cette histoire prend la majorité de l'album présent, et ce n'est pas du tout ce que j'avais l'intention de lire de prime abord.
Néanmoins, pour ce que nous pouvons en deviner, le personnage de Shakespeare s'avère plein de ressource... et son histoire promet d'être pleine de mensonge et de passion. Je reste donc sur ma faim, mais en appétit malgré tout. Mais il faut que le deuxième volume se montre irréprochable sur le contenu. Certes, l'histoire s'est avérée intéressante... mais moins que ce qui a été promis. J'en attends donc beaucoup plus pour la suite.