Un homme est retrouvé assassiné dans son appartement, à Reykjavik. Il porte un t-shirt de femme et on retrouve des traces de la drogue du violeur dans son salon. Tout porte à croire que sa victime a su se défendre au point de tuer son agresseur. Mais les choses sont-elles aussi simples ? L'enquêtrice Elinborg est chargée de l'affaire et compte bien débusquer le vrai coupable.
Voilà un roman policier on ne peut plus classique, mais néanmoins efficace. Nous suivons Elinborg dans ses avancées, menant des interrogatoires, et l'intrigue avance petit à petit jusqu'au dénouement final. Il arrive que la partie investigation soit passionnante et le fin mot de l'histoire décevant, alors qu'ici, c'est le contraire. L'enquête avance, mais mollement. On tourne en rond pendant une bonne partie du roman, Puis la machine s'emballe et nous tournons les pages avec avidité pour connaître la résolution de l'énigme.
L'histoire imaginée est impeccable et le personnage principal, Elinborg, très convaincant. Mais ce qui manque à ce polar c'est plus de suspense, plus de rythme. Et surtout, il manque une explication à un élément de la scène de crime. Il se peut que je sois passée à côté de l'information, mais ce détail me troublait particulièrement et j'avais hâte de connaître son rôle dans l'histoire.
La rivière noire est donc un polar classique et plaisant, mais on est loin du bijou de la littérature policière annoncé sur la couverture.