Les Chroniques de l'Imaginaire

Les dents de la nuit

Sam Poulinsakatanivinsky est un teufeur. Sa vie tourne autour de la fête et il essaye d'être de toutes les soirées, quels qu'en soient le thème. Dans sa vie de fêtard, il est assisté par Prune, une jeune femme qui a intégré la vie active mais a bien du mal à se défaire de son passé nocturne. Du coup, elle dort souvent au bureau, sort toujours des excuses bidons à ses patrons pour s'excuser de ses absences mais tente de ne pas faire faux bond à Sam. Et puis il y a Alice. Belle jeune femme, elle donne des cours d'aérobic, principalement suivis par des hommes venus admirer ses courbes, mais cherche le Prince Charmant, qu'elle ne trouve pas. Un soir, alors qu'ils sont tous les trois dans une soirée, Alice se fait courtiser par un homme tout à fait charmant qui l'invite à une soirée très particulière : la Nuit Médicis. Ces soirées sont comme des légendes urbaines ; on ne connait que le lieu de rendez-vous, mais jamais le lieu de la soirée, et on ne peut s'y rendre que sur invitation. Un défi pour Sam qui va donc en dérober une.

Les participants à la Nuit Médicis vont être emmené dans un château en hélicoptère. Les trois amis vont faire la connaissance d'Edouard, un gars un peu lourd qui n'a pas d'amis mais a décidé de les coller le plus possible, de Krinine, un dentiste de renom mais prétentieux et chiant à mourir et de Jessica, femme d'un mafieux et blonde comme ses pieds. Tout ce petit monde va devoir se serrer les coudes quand ils découvriront ce qu'est réellement la Nuit Médicis : une grand garde-manger pour vampires.

Les dents de la nuit reprend le principe de Une nuit en enfer, à savoir que des humains vont se retrouver dans une soirée vampire et vont devoir lutter pour leur vie. Mais, dans Les dents de la nuit, le ton est beaucoup plus léger et moins gore. Soyons tout de suite clair, même si le film est sympathique, on ne rigole pas autant qu'on pourrait se l'imaginer. Tout simplement parce que les auteurs n'ont pas été assez loin dans le délire. C'est bien trop sage. À ne pas savoir si on veut faire un film un peu effrayant ou complètement tordant on se retrouve avec un film qui n'est ni l'un ni l'autre. Dommage. Parce que dans le gros délire, il y avait matière à se poser. Quand on voit le personnage de Jessica, incarné par Hélène de Fougerolles, les auteurs avaient vraiment de quoi nous faire mourir de rire tout du long du film. Parce qu'elle joue la vraie blonde gentille mais profondément conne. Mais non, ils ont choisis de ne pas choisir et le tout donne quelque chose d'assez fade.

Il y a de bons moments, comme la fin avec le livre de sorts et les costumes, mais le tout manque quand même de saveur. Le film passe, sans longueurs malgré tout, mais on en ressort avec une impression qu'il quittera nos esprits aussi vite qu'il y est entré. C'est un coup dans l'eau.