Voilà des années de Shûto Katsuragi rêve de devenir un super héros, avant même de rencontrer le fameux Shiningman. Même à présent qu'il est au lycée, il continue à adorer les super-héros, qui se font d'ailleurs de plus en plus nombreux, alors que même sa petite soeur se moque de lui, notamment parce que Shûto est loin d'être grand ou athlète. Pourtant, de nos jours, chaque grande marque a un super-héros qui la représente. De fait, on en parle de plus en plus, souvent pour les plus mignons, ou représentatifs. Néanmoins, Shûto s'accroche à ses rêves, qu'il arrive même à faire partager avec une jolie fille difficile d'approche, Mirea, tant elle n'est pas causante avec ses camarades de classe. Mais tout à ses rêveries, Shûto commet par maladresse une gaffe monumentale... et envoie sa chaussure sur la banane d'un yankee sous l'oeil d'un gars de sa bande de loubards... Alors qu'il croit passer un sale quart d'heure, il est sauvé par Rio Kizaki, une fille en première fan d'arts martiaux... et aussi fille du président de l'association des super-héros !
Mais il ignore que derrière son dos, quelqu'un s'apprête à changer le cours de sa vie : deux criminels aux masques de squelettes surgissent du fond d'une sombre ruelle. Au fond, un troisième commence à nourrir des chats abandonnés ! C'est alors qu'ils se souviennent de leur véritable mission, et kidnappent le jeune homme qui avait fini par penser qu'ils n'étaient finalement pas si dangereux. Le voici alors dans les entrailles d'une organisation secrète, Jackal, qui tient en otage la belle Mirea, tout ceci dans le but d'attirer un super-héros ! D'ailleurs, celui-ci arrive, mais ne se montre pas à la hauteur pour sauver la jeune fille qui risque d'être plongée dans de l'huile bouillante. Une seule solution, que Shûto signe un contrat et utilise l'append gear pour se transformer à son tour en super-héros ! En deux temps trois mouvement, voici la frêle damoiselle entre ses bras... et tout le monde autour de lui font la fête ! Le voici devenu un super-méchant... Ratman !
Quelle bonne idée ! Les anti-héros ont toujours ce petit côté plus par rapport à ceux "tout beau tout gentil", qui force à créer un scénario qui évite le manichéisme d'une part, et permet l'utilisation de l'humour de l'autre, pour masquer un caractère pourri de notre société. En fait, par le présence de "super-héros" sponsorisés, c'est une façon de dénoncer une guerre des marques qui va trop loin, qui manigance, qui lucratise à tout va. De fait, si Ratman a cru tomber du mauvais côté... il comprend assez vite ce que lui avait dit naguère son idole, sur le fait d'être un super-héros, et non pas de vouloir le devenir.
On ajoutera à tout cela que les sbires des méchants à la Bioman, les "Jacky", sont tordants de pitreries, et donc que j'ai passé un très agréable moment de détente. Notez aussi que dans la logique de anti-héros, les filles ont une série relativement similaire consacrée aux magical girls, Madoka Magica, dont je vous parlerai bientôt. Quant à la suite de Ratman, elle est prévue dans la prochaine chronique !
